Des locataires de Laval dénoncent l’inaction de leur propriétaire face aux problèmes d’insalubrité qu’ils vivent dans leur immeuble à logements. Moisissure, souris et humidité causent de nombreux problèmes de santé aux résidents, qui comptent se battre jusqu’au Tribunal administratif du logement.
Une mère de famille a décidé de contacter Noovo Info dans l’espoir de faire changer les choses. Elle raconte que les locataires ont dû acheter du matériel eux-mêmes afin de tenter d’isoler le logement et de combattre la moisissure.
«Chaque jour, je dois nettoyer le bain à l’eau de javel, mais [la moisissure] reviens quand même», a-t-elle déploré.
La dame mentionne que les résidents souffrent de maux de tête en raison de la moisissure. Son bébé de cinq mois se frotte souvent les yeux et semble avoir de la difficulté à respirer, a constaté la journaliste Véronique Dubé.
Par ailleurs, la moisissure rentre «au travers» des vêtements de la famille, lance la résidente.
La locataire dit avoir décidé de remettre un rapport d’inspection à ses frais pour vérifier l’état des lieux.
Le rapport indique que «la locataire et ses enfants présentent des symptômes liés à une exposition à la moisissure, notamment une toux persistante, des maux de tête et des éruptions oculaires». Une odeur persistante de moisi a également été signalée.
Le revêtement de sol était mouillé lors de l’inspection, ce qui suggère un problème d’infiltration d’eau par les fondations.
De fausses histoires, selon la propriétaire
Annick Robidoux habite dans l’immeuble à logements d’en face, qui appartient également à la même propriétaire. Elle affirme que la propriétaire nie carrément que les logements sont infestés de souris.
«Elle a dit que c’était moi qui avais acheté des rats pour les mettre dans mon appartement», avance Mme Robidoux.
«Les balcons sont en train de se désagréger. J’ai mangé un bout de balcon sur la tête pendant la nuit.»
Jointe par Noovo Info au téléphone, la propriétaire se défend et réplique qu’elle ne peut rien faire.
«Que dois-je faire? Le vendre? Je n’ai pas le temps de vous répondre, mais ce que disent les locataires, ce n’est pas vrai et j’ai beaucoup de preuves contre eux», dit-elle avant de raccrocher.
Voyez le reportage de Véronique Dubé dans la vidéo.
