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C’est dans cette optique qu’il a mis sur pied son exposition à ciel ouvert, Locaux-vacants. « Je collecte des données de toutes sortes sur Internet par rapport aux locaux vacants, en particulier dans le Mile End. L’idée, c’est de prendre les idées et les débats autour de cet enjeu et de les remettre dans leur contexte d’origine sous forme d’affiches», explique l’artiste.
Voyez le reportage de François Breton-Champigny dans la vidéo liée à l’article.
S’il est difficile de dresser un bilan des locaux vacants dans le Mile End puisqu’il manque de données concrètes sur le sujet, l’arrondissement du Plateau Mont-Royal, dont le quartier fait partie, détient des informations sur le sujet par l’entremise de ses sociétés de développement commercial.
Sur la rue Saint-Denis, le portrait des locaux vides est particulièrement évocateur. Le taux d'inoccupation de ses locaux commerciaux est passé de 24% en 2018 à 15% aujourd’hui. «La pandémie, les travaux et le REV ont affecté grandement Saint-Denis», avoue Julien Vaillancourt-Laliberté, le directeur général de la société de développement commercial de la rue Saint-Denis.
L’un des plus gros obstacles à l’épanouissement de l’artère commerciale est la présence de locaux laissés vacants par volonté des propriétaires afin de faire mousser la spéculation immobilière, croit le directeur général. «C’est difficile d’avoir un impact sur les propriétaires qui ne veulent pas du tout louer leurs locaux. C’est là que les gouvernements locaux comme la ville, les arrondissements ou le provincial peuvent agir.»