Début du contenu principal.
C’est ce qu’a annoncé le SPVM lundi en présentant sa politique révisée sur les interpellations.
Le directeur du SPVM, Fady Dagher, a donné l’exemple en conférence de presse d’un individu qui prend des photos dans un parc où il y a plusieurs enfants. M. Dagher explique que des policiers devront commencer leur interaction en expliquant pourquoi ils interpellent l’individu en question en ajoutant qu’il est libre de quitter avant de commencer à le questionner à savoir pourquoi il prend des enfants en photo.
«La population souhaite que la police continue de faire son travail de sécurité publique, mais elle veut aussi s’assurer d’une pratique policière respectueuse et exempte de discrimination. Elle désire également être en mesure de mieux comprendre l’intervention de la policière ou du policier», a souligné M. Dagher.
Les interpellations doivent se faire sur la base de faits vraiment observables de la part des policiers.
Toutefois, pour la Ligue des droits de la personne, la politique révisée du SPVM n’est pas suffisante.
«C'est sûr que l'obligation pour un policier d'informer la personne interpellée qu'elle peut quitter les lieux est bienvenue, mais elle n'est pas assez robuste. Les policiers devraient avoir une obligation plus explicite de dire à la personne interpellée qu’elle n’a pas d'obligation légale de s’identifier», rapporte Lynda Khelil, porte-parole de la Ligue des droits et libertés de la personne.
À l'automne, le SPVM prévoit également la formation d’un comité de vigie afin d’assurer que les policiers remplissent des rapports et procèdent de la bonne façon sur le terrain.
Notons que les interpellations sont différentes des interceptions routières qui obligent l’individu à s’arrêter et à s’identifier.