Les vidéos de jeunes filles et de jeunes femmes - peu habillées et avec des manières suggestives - se comptent par milliers (et plus sans doute) sur le web. Si l’hypersexualisation n’est pas un phénomène nouveau, il est maintenant décuplé en raison notamment des réseaux sociaux, ce qui affecte grandement l’estime des jeunes et leur sécurité.
«On peut s’habiller comme on veut […], en fait le danger c’est plus de voir le corps, je pense aux jeunes filles entre autres, comme étant un corps de désir sexuel où le corps devient un objet et on est dans la performance et l’apparence seulement», a expliqué Jacinthe Dion, professeure au département de psychologie de l’Université du Québec à Trois-Rivières (UQTR).
Une pression que vivent réellement les jeunes filles.
«Tu commences déjà à complexé rendu au secondaire, tu vois des vidéos avec des filles avec des corps parfaits, des beaux visages…», a notamment partagé une ado à Noovo Info.
Malheureusement, la réalité est souvent tout autre chose.
«C’est ce qui peut amener beaucoup de détresse chez des jeunes parce que la majorité des gens ne ressemblent pas à ces images.» - Jacinthe Dion, professeure au département de psychologie de l'UQTR
L’hypersexualisation ouvre également la porte à des dangers qu’il ne faut pas minimiser comme l’exploitation sexuelle, le leurre informatique et la sextorsion, alors que de telles images peuvent attirer l’attention des prédateurs sexuels en ligne.
«Il y a 20% des jeunes qui vont avoir des sollicitations non désirées», a précisé Mme Dion.
Et qu’en pensent les garçons?
«Comme garçon c’est sûr que ça m’intéresse, mais je me dis que ce n’est pas la réalité.[…] On les traite d’une manière qu’il ne faudrait pas», a confié un ado à Noovo Info.
Pour plusieurs spécialistes, l’éducation – outiller les jeunes pour les responsabiliser et les aider à développer un meilleur bien-être numérique - demeure la clé pour répondre au phénomène de l’hypersexualisation chez nos jeunes.

