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Si l’engouement pour le vin québécois réjouit les propriétaires de vignobles, leur enthousiasme se bute au manque de main-d'oeuvre. En pleine période de vendanges, il est difficile de recruter des vendangeurs, des récolteurs de raisins.
Guillaume Leroux, copropriétaire du Vignoble Val Caudalies, doit gérer ce casse-tête encore cette année: «On était douze avant de commencer […] et après une journée on est rendus sept. Les gens prennent des engagements qu’ils ne respectent pas toujours ou changent d’idée.»
Pour recruter leurs vendangeurs, diverses options s’offrent aux vignerons. Certains utilisent la plateforme Agrijob qui facilite le transport d’employés depuis la région métropolitaine, d’autres font venir des travailleurs étrangers temporaires alors que d’autres ont plutôt recours au public bénévolement sous la forme de journées de vendanges.
Pour le copropriétaire du Vignoble Val Caudalies, les mauvaises expériences du passé l’ont poussé à abandonner le recours aux bénévoles.
Les vendangeurs d’un jour arrivaient souvent en retard et avec la volonté de passer une belle journée plutôt que de travailler fort. A
près le dîner, servi avec un verre de vin, rares sont ceux qui avaient envie de retourner aux champs. «Il faut le voir comme une activité récréotouristique plus que d’être hyper efficace au niveau de la récolte de raisins», explique Guillaume Leroux. Le manque d’employés a évidemment un impact financier pour les vignobles. «Oui on laisse de l’argent au champ, c’est triste, ça fait mal au cœur.»
Mais Guillaume Leroux souligne que le véritable frein à l’expansion des vignobles, c’est l’incapacité de planter plus de raisins… faute d’employés.