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Des problèmes majeurs au niveau de la structure sont responsables de cette hausse des coûts.
«En voyant la structure, on constate que plusieurs problèmes apparaissent: jonction entre les poudres, l'espacement du colombage, la dimension des matériaux utilisés et la qualité de l'assemblage sont remis en question. Et là c'est un problème structurel qui empêche même qu'on puisse utiliser la résidence», énumère le directeur général du Collège Laflèche, Luc Pellerin.
La direction a mandaté deux firmes d'ingénierie indépendantes pour évaluer de leur côté l'état de l'immeuble. Les deux firmes sont arrivés au même constat que l’entrepreneur associé au projet. Il pourrait même être plus avantageux de raser complètement le bâtiment et en construire un nouveau, explique M. Pellerin.
La direction doit discuter avec le conseil d'administration avant d'aller de l'avant puisqu'on parle d'un investissement financier majeur. Le Collège pourrait même décider de céder le terrain à une tierce partie, comme l'a fait l'Université du Québec à Trois-Rivières avec l'organisme Utile pour ses logements étudiants.
Pour financer ces travaux, le collège devra approcher différentes institutions bancaires, puisque les collèges privés subventionnés n'ont pas droit à des subventions gouvernementales pour de tels projets. L'établissement secondaire est donc limité dans sa capacité d'emprunt, ce qui va peser dans la prise de décision.
Ces changements de dernière minute ont forcé le collège à relocaliser certains jeunes. Étant donné que le Collège avait libéré une aile de 46 places sur les 76 avant le début des travaux, le collège n’a dû relocaliser que 30 jeunes. Parmi eux, certains ont trouvé un logement de leur côté, d'autres ont décidé de faire le voyagement, quelques-uns sont allés dans l'autre résidence étudiante du collège et 16 étudiants vont demeurer au Collège Marie-de-l'Incarnation.
L'établissement a un pensionnant vacant depuis quelques temps. Ce partenariat va permettre d'accueillir ces étudiants à compter du 4 septembre prochain. Il n'y a eu aucun désistement académique à cause de la situation.
«Les gens nous ont trouvé rapides à se mettre en action, en [mode] solution. On n’a pas perdu d'étudiant à cause de ce qui nous arrive, mais on ne veut pas perdre notre capacité d'attraction.»
Si la situation tarde à se régler, le recrutement pourrait en être affecté. Selon le directeur Luc Pellerin, ses employés doivent savoir combien d'unités de logement seront disponibles l'année prochaine pour bien informer les futurs étudiants des autres régions.
La direction rencontre le conseil d'administration prochainement pour leur présenter le rapport détaillé de la deuxième firme d'ingénierie. Des décisions seront prises au cours des prochaines semaines.
Note de la rédaction: Ajouté au contenu du reportage de Valérie Gendron par l'équipe de mise en ligne de Noovo Info, une version initiale de cet article était «Faut-il raser le Collège Laflèche?». Or, les questionnements entourant les rénovations du collège ne concernent que l'une de ses résidences étudiantes. Le titre a été remodelé et l'article republié pour refléter adéquatement la réalité. Pour plus d’information, consultez les normes éditoriales de Noovo Info.