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Des travailleurs ont d'ailleurs bloqué jeudi l'entrée de l'usine et de la mine.
Les syndiqués Unifor ont voté le 24 avril dernier à 99% pour octroyer un mandat de grève à leur syndicat.
«L’entreprise, malgré le coût de la vie, a continué de faire ses revenus et de dégager ses profits alors que les travailleurs eux étaient bloqués avec une convention […]. On est en train de trouver des méthodes pour faire en sorte que les travailleurs vont avoir leur juste part», explique Olivier Carrière, directeur exécutif adjoint Unifor Québec.
M. Carrière précise que les discussions entre le syndicat et Niobec ont été constructives jusqu'à maintenant et que la partie syndicale est prête à retourner à la table de négociation.
«On est en mode ouverture, nous avons clairement exposé qu’elles étaient nos attentes à l’employeur et l’employeur a fait de même. On ne s’entend pas sur les clauses de rémunérations, précisément sur les augmentations salariales», a affirmé Olivier Carrière.
M. Carrière précise par ailleurs que le fait de déclencher la grève alors que la convention collective vient tout juste d’être échue est une façon de faire entre le syndicat et la partie patronale.
«Lorsqu’on arrive à l’échéance de la convention collective, s’il n’y a pas d’entente pour la renouveler, il n’y a pas de travail. Ça peut être provoqué par l’employeur, ça devient un lock-out. Dans ce cas-ci c’est une grève», explique-t-il.
Niobec a refusé de s'entretenir avec Noovo Info.
Dans un communiqué publié jeudi après-midi, l'entreprise explique toutefois s'être engagée «activement» au cours des 12 dernières semaines dans des négociations concernant la convention collective. Niobec affirme avoir travaillé en collaboration avec Unifor, «négociant à tout moment de bonne foi et dans le respect de la convention collective et des lois applicables au Québec» et qu'elle a présentée de multiples offres qu'elle juge «toutes convaincantes et équitables» pour les employés cols-bleus.
«Malgré ses efforts, la Compagnie et le Syndicat n'ont pas réussi à s'entendre sur le renouvellement des conditions de la convention collective et le Syndicat a déclenché la grève le jeudi 1er mai 2025», explique l'entreprise.
Niobec affirme par ailleurs avoir eu connaissance de certains comportements «répréhensibles» de la part des cols bleus ces derniers jours.
«Ces actions comprennent des dommages volontaires et intentionnels à la propriété, à l'équipement et à l'infrastructure de la Compagnie, et ont entrainé des perturbations importantes sur le site. En outre, ce comportement imprudent a compromis la sécurité et l'intégrité des opérations de la Compagnie et a créé un environnement dangereux pour les employés de la Compagnie, y compris les cols bleus», peut-on lire dans le communiqué.
Niobec affirme qu'elle se réserve le droit d'exercer tous les recours prévus par la convention collective à l'encontre des employés cols-bleus responsables des dommages et des perturbations sur le site ainsi que toutes les mesures disciplinaires qui pourraient s'avérer nécessaires.
Niobec conclut en affirmant qu'elle garde espoir qu'un accord puis être conclu et qu'elle reste prête à renouer le dialogue avec la partie syndicale à tout moment.
Les détails dans le reportage d’Étienne Ouellet.