Le nombre de signalements à la Direction de la protection de la jeunesse (DPJ) en Estrie est en diminution de 8,3%, pour s’établir à 8004.
L’Estrie se porte donc plutôt bien en comparaison avec le reste de la province, où la moyenne est à la hausse avec une augmentation de 5%.
La Directrice de la DPJ de l’Estrie, Stéphanie Jetté, explique utiliser un système de «bascule» où les appels ne nécessitant pas les services de la DPJ sont transférés automatiquement. Autrement dit, il s’agit d’un meilleur filtre d’appels.
«Ça ne veut pas dire qu’il y a des situations pour lesquelles on nous appelle qui ne sont pas inquiétantes et qu’il n’y a pas des services à mettre en place, mais ça veut dire que ce ne sont pas des services de protection de la jeunesse», ajoute Mme Jetté.
Parmi les principaux motifs de signalement dans la région l’année dernière, on retrouve au sommet la négligence (32,2%), l’abus physique (27,4%) et l’exposition à la violence conjugale (17,4%).
Au-delà des statistiques et des signalements, avec son bilan annuel, la DPJ souhaite également sensibiliser la population au fait que la protection des enfants devrait être la responsabilité de tous.
«Il faut oser, se sentir concerner, aller vers l’autre et se poser la question : comment puis-je aider cette famille-là?», a exprimé la directrice de la DPJ en Montérégie, Marie-Josée Audette, lors d’une conférence de presse à Québec, jeudi.
De retour en Estrie, la DPJ peine toujours à remplir ses rangs. Comme l’année dernière, il manque toujours près de 35% de l’effectif au secteur de l’évaluation et l’orientation des signalements.
Pour le responsable national pour l’Estrie à l’Alliance du personnel professionnel et technique de la santé et des services sociaux, Danny Roulx, c’est signe d’un manque de soutien et d’investissement envers le personnel.
«C’est un travail qui est fait dans l’ombre où chaque jour il y a de petits miracles. Ils font un travail exceptionnel sur le terrain, mais trop souvent, on ne le reconnait pas», soutient M. Roulx.
La DPJ aide également les personnes qui ont été adoptées à obtenir des informations sur leurs parents naturels. De nouvelles dispositions au Code civil adoptées en juin 2024 ont permis de faciliter cette recherche. C'est pourquoi le bilan note une hausse des demandes en recherche d'antécédents de 346% et une hausse des demandes de retrouvailles de 269%.
