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Les répercussions se font déjà sentir sur le portefeuille du Russe moyen. Les taux d’intérêts ont fait un bond de 9,9 % à 20 % dans les institutions financières, et une tendance inflationniste se dessine déjà à l’horizon. Bref, les Russes risquent de perdre du pouvoir d’achat, soutient Sophie Marineau, doctorante en histoire des relations internationales à l'Université catholique de Louvain, en Belgique, et spécialiste des sanctions économiques comme arme en temps de guerre.
«On les a vus (les Russes) se ruer vers les guichets automatiques aujourd’hui pour aller retirer leur argent», une façon de s’assurer d’avoir ce qu’il faut pour vivre si jamais les cartes bancaires cessaient de fonctionner. Et ce ne sont là que quelques effets à court terme, prévient l’experte, puisque certaines sanctions auront des répercussions plus étalées dans le temps.
«Plus les sanctions vont être sévères, plus on peut s’attendre à voir des gens dans la rue. Si l’inflation augmente graduellement ou augmente continuellement dans les prochaines semaines, dans les prochains mois, on peut s’attendre à voir beauycoup de Russes descendre dans les rues et manifester contre le pouvoir en place.»
Surtout, précise Mme Marineau, que la guerre en Ukraine n’est pas supportée par la population, alors que 60 % des moins de 40 ans se disent en désaccord avec l’attaque menée par leur pays.