Les opérations de l’organisme Bleu Massawippi, qui œuvre à la protection du lac Massawippi, sont en péril. Sans nouvelle source de financement, l’organisme devra mettre fin à ses activités de plongée.
Noovo Info les a rejoints durant l’une de leurs missions pour contrer la moule zébrée.
Assis sur le siège conducteur du ponton qui transporte les plongeurs vers la zone ciblée, le responsable de plongée pour l’organisme, Denis Mongeau, se prépare à sauter à l’eau.
«Tout ce qui est environnement sous-marin — toutes les espèces — c’est rendu mes amis en dessous de l’eau», raconte-t-il.
Ce genre d’activités est coûteux pour l’organisme. Le financement d’un organisme à but non lucratif comme Bleu Massawippi fonctionne par projet. Toutefois, après plusieurs projets — ou plusieurs activités de plongée — pour contrer la moule zébrée, il devient difficile pour l’organisme de demander des subventions.
«On a essayé toutes les façades possibles de créer et de refaire de nouvelles twists de projet, mais il y a une limite à comment on peut dire qu’on travaille la moule sans dire qu’on travaille la moule», explique la directrice générale, Laurence Renaud-Langevin.
Et pourtant, retirer ces espèces exotiques envahissantes est primordial pour la survie du lac. Leur présence met en danger plusieurs espèces indigènes à l’espace naturel.
«Il y a une grosse valeur à continuer à empêcher la moule de se propager plus que ça», ajoute la biologiste Sabrina Leclercq. La prolifération de la moule zébrée, au fil du temps, accélérera l’eutrophisation du lac. En d’autres mots, il s’agit du vieillissement naturel du plan d’eau.
Malheureusement, le lac Massawippi possède un taux de calcium excellent pour la moule, soit un environnement «très propice» pour cette espèce, poursuit la biologiste.
Sans l’aide de Bleu Massawippi, l’avenir du lac est incertain. Le ministère du Développement durable, de l’Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques engagerait des firmes privées pour assurer la protection des installations municipales au détriment de la protection de la biodiversité et des zones de conservation.
«On a une expertise liée à notre lac, liée à notre milieu», exprime Mme Renaud-Langevin.
Des discussions sont en cours avec les différents paliers de gouvernement, mais sans nouvel argent, les activités de plongée de l’organisme cesseront dès le 31 août.
À voir dans la vidéo.
