Le Dr Luc Boileau termine son mandat à la tête de la santé publique avec le sentiment du devoir accompli.
Il a eu beaucoup à faire pendant son mandat, commencé en pleine pandémie de COVID-19, quand il a succédé à Horacio Arruda.
En entrevue avec Noovo Info, le Dr Boileau indique d’ailleurs que ce sont les résolutions de la pandémie qui le rendent le plus fier.
«Quand on prend l'indicateur de la mortalité évitable, on a été parmi les meilleures juridictions au monde, donc on est dans le peloton de tête de ce côté-là», explique-t-il.
Le médecin rappelle que son arrivée a été difficile et qu’il a dû s’adapter rapidement «à un rythme qui était déjà effréné».
«Je pense que le plus difficile, ça a été […] de prendre l'espace requis pour être présent sur la scène scientifique, pour être présent sur la scène gouvernementale, pour bien expliquer l'évolution, anticiper les risques, les décisions qui étaient les meilleures à prendre dans les circonstances et pour les communiquer aussi», dit-il.
Il ajoute que les décisions qu’il a dû prendre au cours de son mandat n’ont pas toujours été faciles durant la pandémie, surtout lorsque les analyses prévoyaient qu’il y aurait beaucoup de personnes qui risquaient d'être infectées.
Malgré les défis qu’il considère avoir relevés avec brio, le Dr Boileau n’ira pas jusqu’au bout de son mandat qui devait se terminer en 2026. Le directeur national de la santé publique avait invoqué des raisons personnelles pour expliquer son départ.
La décision date d'il y a «plusieurs semaines», avait indiqué le Dr Boileau, soulignant qu’il n'y a aucun rapport avec les récents événements, quand il a eu maille à partir avec un citoyen dans les rues de Montréal.
«Cet événement-là est un événement triste pour moi, bien sûr, parce que ça s'est passé dans un contexte très bouleversant pour moi et j'ai été, je pense, mal pris. Alors oui, bien sûr, je regrette cet événement là, mais ce n'est pas une touche qui a caractérisé mon mandat», dit-il.
C'est la microbiologiste Caroline Quach qui prendra le relais à compter de lundi.
Mais le Dr Boileau ne compte pas partir à la retraite de sitôt, il souhaite encore contribuer en tant que médecin.
«Je ne sais pas encore exactement comment je vais contribuer, mais je suis un médecin spécialiste de santé publique et je pense que je vais retourner à la pratique médicale de santé publique. Il y a beaucoup de dossiers auxquels on peut s'intéresser», conclut-il
Pour l’entrevue intégrale, voir la vidéo.

