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C’est ce que révèle une nouvelle étude portant sur l’avenir des jeunes placés publié lundi par un collectif de chercheurs.
Ce sont même aux alentours de 70 % de ces jeunes qui vont vivre de l’instabilité résidentielle après leur sortie.
Voyez le reportage de Laurence Royer dans la vidéo.
Ce sombre constat remet sur la table l’urgence d’agir pour améliorer le sort de ces jeunes, nous disent les experts.
Si le pourcentage de la population générale âgée de plus de 15 ans qui va vivre au moins un épisode d’itinérance est de 0,9 %, il grimpe à 33 % chez les ex-placés de la DPJ âgés entre 18 et 21 ans.
«À Lauberivière, on observe malheureusement trop de gens qui sont issus des centres d’accueil qui aboutissent ici. De plus en plus de jeunes viennent et on les sent très peu outillés pour faire face au ‘’dehors’’», souligne le directeur général de la ressource, Éric Boulay.
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M. Boulay précise que plusieurs jeunes recevant des prestations d’aide ne savent pas comment utiliser cet argent et ont de la difficulté à se trouver un logement. «C’est de plus en plus difficile, avec l’augmentation du coût de la vie et des loyers», ajoute-t-il.
Anthony, un résident de Lauberivière, qui a évité de peu la rue, avoue aussi qu’il était peu préparé au monde «réel».
«Avant de venir ici, je ne savais même pas comment prendre le bus. Je n’étais pas capable de faire ma nourriture. Maintenant, je suis capable de tout faire», raconte-t-il.
Le manque de ressources et d’hébergement pourrait contribuer à cette situation.
«Plusieurs de ces jeunes vont connaître un cumul de difficultés dans l’accès à des services ou des sorties institutionnelles, explique le directeur scientifique de l’étude sur le devenir des jeunes placés, Martin Goyette. La sortie de placement, c’est clair qu’il faut mieux accompagner. Ça fait 40 ans [que c’est un enjeu]. On espère que nos résultats vont pouvoir permettre des décisions.»