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Ils font partie du « Living Lab Charlevoix » dont l’objectif consiste à trouver des solutions innovantes pour améliorer les soins en plus d’attirer et de retenir les jeunes professionnels.
Émilie Perron explique : « C’est un laboratoire vivant qui s’inscrit pour travailler avec les urgences rurales de Charlevoix dans le but d’aller cibler vraiment les besoins précis du milieu pour ensuite rechercher des solutions qui se veulent innovatrices et créatives. L’idée c’est de penser en dehors de la boite pour répondre aux besoins qui frappent les urgences rurales. »
Les étudiants précisent que le Québec compte environ 4 000 étudiants en médecine, 4 000 résidents et environ 4 000 étudiants en soins infirmiers sur le point d’obtenir leur diplôme.
Sans pouvoir préciser quelles seraient exactement leurs tâches en tant qu’étudiants, Émilie Perron et Cody Rozon croient qu’il s’agirait au final d’une aide précieuse dans les établissements de santé du Québec.
« En tant qu’étudiant en médecine, qui est juste en 3e année, au préclinique comme on dit, je n’ai pas les connaissances et l’expérience en soins pour dire qu’est-ce que les étudiants pourraient faire comme soins. On serait juste là pour dire « on est prêt à aider, on est capable de faire quelque chose, on va aller dans les hôpitaux et on va vous écouter. On va faire ce qui a besoin d’être fait par rapport à nos compétences. » - Cody Rozon
« Ce qu’on croit, c’est que l’exposition qu’on aurait dans les hôpitaux en allant aider, ça pourrait avoir des répercussions bénéfiques sur notre cheminement étant donné qu’on irait apprendre des choses, des capacités de relations humaines qui peuvent aider. Ce qu’on proposait dans notre lettre c’est, par exemple, d’avoir des périodes de libérées et de créditées pour aider. On ne voudrait pas que cette explication-là ait un impact néfaste sur notre cheminement. On croit que de réfléchir à ça, ça pourrait aider à trouver de quelle façon ça pourrait se faire. » - Émilie Perron
Il n’y a pas encore eu de démarches officielles auprès du ministère de la Santé et des Services sociaux. Si l’appel des étudiants est attendu, ils s’attendent à certains accommodements de la part des facultés de médecine du Québec.
Par ailleurs, Cody Rozon nous partage son sentiment en tant qu’étudiant en médecine par rapport à la situation dans les hôpitaux, dont les cas de COVID-19, la hausse des hospitalisations, le délestage et le manque de main-d’œuvre.
« Je vous mentirais si je vous disais que ça ne me fait pas un peu peur tout ça et que ça ne me laisse pas une certaine appréhension sur ce que je vais faire plus tard. Mais, je trouve ça aussi inspirant d’une certaine manière parce qu’on voit qu’on ait rendu à une situation tellement critique qu’on n’a plus le choix de réfléchir en dehors de la boite et d’innover. »