C’est officiel, l’entreprise française de dirigeables Flying Whales se posera à l’aéroport de Sherbrooke, et non à Trois-Rivières.
Selon les informations d’abord rapportées par la Tribune et confirmées par Noovo Info, l’entreprise y installera une usine pour s’attaquer au marché nord-américain.
Avant tout, que sait-on de l’engin aérospatial de Flying Whales? Il s’agit d’un dirigeable de 200 mètres de long – actuellement en phase finale de conception – ayant une portée de 1000 kilomètres et qui consommerait peu de carburant à l’aide d’un moteur hybride électrique.
Le dirigeable pourrait transporter 60 tonnes de cargaison et demeurer en vol stationnaire pendant le chargement et la livraison de marchandises.
«Ils peuvent se déplacer dans des endroits où il n’y a pas de route. Donc on évite de construire des routes, de mettre des infrastructures en place qui coûtent énormément cher», ajoute la présidente-directrice générale de l’Association québécoise du transport aérien, Suzanne Benoit.
Ajouter des dirigeables au ciel du Canada est dans les cartes depuis plus d’une décennie. En 2013, un rapport produit par le Comité permanent des transports, de l'infrastructure et des collectivités de la Chambre des communes indiquait «les véhicules hybrides aériens pourraient un jour offrir une solution supérieure, car ils peuvent voyager sur la neige, l'eau ou des terrains impraticables, et ne nécessitent aucune route ni installation ferroviaire pour fonctionner.»
Entre 2019 et 2022, le Québec a investi plus de 77 millions de dollars dans Flying Whales pour faire de cette vision une réalité.
L’entreprise a déjà sécurisé plus de 70 contrats au Canada, notamment avec l’entreprise inuite Canadian North pour le transport de cargo au-dessus du 60e parallèle.
L’arrivée de l’usine de Flying Whales sera officiellement annoncée jeudi lors d’une conférence de presse dans le cadre du congrès annuel de l’Association québécoise du transport aérien.
