La météo n’a pas donné beaucoup de répit aux agriculteurs québécois cet été. À quelques semaines des vendanges, les vignerons de l’île d’Orléans poussent un soupir de soulagement: malgré les pluies abondantes et le froid, le millésime 2023 risque d’être sauvé par un mois de septembre au-dessus des normales de saison.
«La pluie fait en sorte que les maladies fongiques sont plus compliquées à combattre, explique Louis Denault, du vignoble Ste-Pétronille. Mais on a quand même réussi à tirer notre épingle du jeu, et le mois de septembre s’annonce vraiment beau, on vient d’avoir une semaine de fou!»
La vague de chaleur de la semaine dernière s’est révélée un coup de main inespéré de la part de Dame Nature. «Ça fait monter les taux de sucre, ça aide les raisins à bien finaliser leur maturation», souligne Steve Boyer, du vignoble Isle de Bacchus.
Les défis s’annoncent également importants pour les prochaines années. Si les changements climatiques peuvent s’avérer positifs à certains égards pour les vignerons, l’imprévisibilité des conditions les forceront toutefois à s’adapter.
«La chaleur peut nous aider à aller chercher de meilleurs maturités, mais avec les changements climatiques viennent plusieurs aléas, comme les phénomènes extrêmes ou plus de pluie», conclut Patrick Blouin, du vignoble St-Pierre.
Voyez le reportage de Jean-Simon Bui dans la vidéo.
