Début du contenu principal.
Les restaurateurs, qui sont arrivés au Québec il y a seulement quelques mois, ont été victimes de plusieurs menaces téléphoniques depuis la publication d’un article dans Le Soleil, disant qu’il était impossible d’obtenir un service en français.
Le Bab Sang reçoit désormais tout le soutien de la communauté et a engagé une employée francophone. Les autres restaurateurs de l’avenue Maguire disent comprendre la situation des propriétaires coréens, car eux aussi sont aux prises par la pénurie de main-d’œuvre.
«Ça serait la pire chose pour la rue en ce moment, s’ils fermaient au complet, ça donnerait une voix assez puissante à des gens qui sont négatifs», a estimé la propriétaire de l’épicerie Roset, Sarah-Julie Langlois.
Les commerçants questionnés par Noovo Info ont partagé ce sentiment.
«Ce restaurant-là, il amène quelque chose, une offre complémentaire sur l’avenue. C’est quelque chose qu’on n’a pas. C’est quelque chose qu’il y a peu à Québec», a soutenu le directeur général de la Société de développement commercial SDC Maguire, Bruno Savail.
La situation au Bag Sang se reflète partout sur l’avenue Maguire. De nombreux commerçants ne peuvent se permettre d’ouvrir tous les jours de la semaine, faute de personnel.
«Malgré notre élan, malgré l’essor, si on ne réussit pas à résoudre le problème de la pénurie de personnel, on va s’en aller tout droit dans un cul-de-sac», a ajouté M. Salvail. Le directeur général de la SDC s’inquiète pour le restaurant coréen, qui ne peut ouvrir que trois jours par semaine.
Le menu du Bag Sang a été traduit en français, mais les propriétaires refusent de servir les clients s’ils n’ont pas au moins un employé francophone sur le plancher.
Le maire de Québec, Bruno Marchand, s'est réjoui du soutien de la communauté envers le restaurant coréen.
«Je trouve ça beau que des gens se mobilisent, que des gens posent des actions pour aider un commerçant […] Je pense que dans un contexte de langue, il y a un enjeu où il faut placer encore plus de bienveillance», a déclaré le maire en conférence de presse.
M. Marchand a été critiqué pour avoir refusé de s’excuser pour avoir dit qu’«à Québec, ça se passe en français».
Voyez le reportage de Raquel Fletcher dans la vidéo.