L’autoroute 20 prend fin dans le secteur de Notre-Dame-des-Neiges et la population et les élus de la région attendent depuis des années la prolongation de l’autoroute jusqu’à Rimouski.
«Les gens de l’Est du Québec ne veulent pas partir de Rimouski pour aller à Sept-Îles en passant par Québec. Le troisième lien qui est proposé à Québec n'est pas pour les gens de l'Est du Québec», dénonce Guy Caron, maire de Rimouski.
Il souhaite que sa ville puisse avoir une connexion avec le reste du Québec qui est «sécuritaire» et «fiable», mais qui tient également compte des besoins démographique et économique de la région.
«Nos demandes sont claires par rapport au gouvernement: continuer à faire des études et aller de l'avant avec votre engagement que vous avez pris parce que c'était un engagement formel de la part du gouvernement Legault lors de la dernière campagne électorale», soutient M. Caron, en ajoutant que l’argent réservé au troisième lien serait mieux investi dans d’autres régions.
L'augmentation de la circulation, la sécurité et le développement économique font partie des arguments en faveur du prolongement de l'autoroute 20. Ce sont à peu près ces mêmes arguments qui sont retenus également par un groupe de citoyens qui milite plutôt en faveur du parachèvement de la route 132.
Le regroupement «Le pont de la 20 ça tient pas debout» ne croit pas qu’une autoroute va contribuer au développement économique et régional de l’est du Québec.
«Il y a 20 ans, c'était plus justifié peut-être qu'aujourd'hui, avec l'état de l'environnement en général, avec l'état de l'économie du Québec», souligne Sébastien Rioux, porte-parole du regroupement.
Comme dans plusieurs régions, avec les restrictions budgétaires annoncées par le gouvernement de la CAQ, on sent qu'il y a peu d'espoir de voir le projet être réalisé.
«À terme, l'autoroute 20 devrait se rendre jusqu'à Mont-Joli, mais il y a un premier tronçon entre Notre-Dame-des-Neiges et Bic qui est l'objet de beaucoup de spéculations, mais pas beaucoup d'actions», mentionne Pascal Bérubé, député de Matane-Matapédia pour le PQ.
Selon lui, ce qui manque pour que le projet du prolongement de l’autoroute 20 ait de l’avant c’est la volonté politique.
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