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«L’année dernière, on était autour de 2000$ pour l’indice Pribec, on est autour de 1300$ actuellement», précise Jean-François Samray, président-directeur général du Conseil de l’industrie forestière du Québec.
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Avant la pandémie, ce même taux était à 500$. Différents facteurs avaient à ce moment influencé le prix à la baisse, comme l’offre surabondante en provenance de forêts de la Colombie-Britannique infestées par un insecte, le dendroctone du pin.
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«La Colombie-Britannique a fini de faire ses récoltes dans les forêts affectées par le dendroctone du pin… et à l’inverse, ils ont eu des feux de forêts, ils ont eu des inondations (…) Une chose est certaine, les prix de la dernière décennie ne risquent pas de revenir parce qu’on n’a plus les mêmes conditions», poursuit-il.
À cela vient s’ajouter la guerre en Ukraine, qui a mis un frein aux affaires entre la Russie et l’Europe. Par conséquent, des scieries européennes qui font des formats nord-américain retournent aux dimensions européennes et délaisseront le marché d’ici, selon lui.
Le directeur principal, affaires publiques et relations gouvernementales pour Produits forestiers Résolu, Louis Bouchard, ne s’attends pas à un retour arrière non plus.
« Je n’ai pas de boule de cristal, mais je pense que d’ici les deux prochains mois, ça devrait être relativement stable. On n’anticipe pas nécessairement d’envolée des prix. (…) Je ne pense pas qu’on va retourner aux prix pré-pandémie non plus. Je pense que ce que la pandémie a fait, c’est qu’elle a permis un rééquilibrage au niveau des coûts pour le ramener au prix réel, à la valeur réelle », indique-t-il.
Il est bien clair cela influence le coûts des maisons neuves, dans un marché en ébullition depuis plusieurs mois.
Ça dépend des constructions, mais le prix du bois d’œuvre représente environ 20 % des coûts de construction d’une structure d’une maison :12 % pour acheter le bois, 8% pour l’installation, selon l’APCHQ Mauricie.
Crédit photo: Noovo Info
Des entrepreneurs recommandent de bien s’entendre dès le départ et de se garder une bonne marge de manœuvre pour faire face aux imprévus.
«La plupart de mes confrères gardent des clauses ouvertes (dans les contrats). C’est sûr que si on part avec un budget accoté au maximum dans le prêt hypothécaire et qu’on n’a plus de marge de manœuvre, il reste d’avoir de sérieux problème en bout de piste », souligne Gilles Matteau, président de Construction Julien Matteau et fils, et président de l’APCHQ Mauricie.