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«C’est un verdict qu’on accueille bien, parce qu’on voit que c’est un exemple précis des avancements que notre système judiciaire a fait dans les dernières années. Je ne suis pas certaine qu’on aurait eu le même verdict il y a cinq ans», a relevé l’intervenante et porte-parole Kelly Laramée, de passage au bulletin Noovo Le Fil Estrie.
Selon l’intervenante et porte-parole, cette décision pourrait représenter une forme de réconfort pour la victime, en plus d’envoyer un message fort.
«C’est sûr que c’est un message fort qui est envoyé à notre société et aux victimes. C’est toujours dur de dénoncer et de porter plainte pour des gestes qui ont été posés par une personne connue et respectée dans notre société, avec une posture d’autorité», a ajouté Mme Laramée.
Pendant la lecture de son jugement mercredi, le juge Serge Champoux a évoqué que des portions du témoignage de Samuel Ducharme étaient «illogiques», ou encore «peu crédibles».
«Je ne crois pas sa présentation des faits, et elle ne soulève pas de doute dans mon esprit», a-t-il expliqué lors de l'audience mercredi.
Au cours du procès qui s'est tenu en mai dernier, la victime avait témoigné sur des gestes d’attouchement qu’elle dit avoir subi de la part du policier, alors qu'il était en fonction. Elle avait rapporté que le policier aurait tenté de l’embrasser à deux reprises, en plus de glisser sa main à proximité de ses parties génitales et dans son cou. Elle avait soutenu avoir refusé ses avances, dans un témoignage empreint d’émotions.
«Qu’en est-il de la crédibilité de la victime? Celle-ci m’apparaît très bonne. […] Je considère que son témoignage est très constant et très solide», a soutenu le juge Champoux, lors du jugement rendu.
Rappelons qu'une ordonnance de non-publication est en vigueur et empêche la divulgation de toutes informations permettant d’identifier la victime.
L’homme de 41 ans n’avait pas nié avoir tenté des approches envers la victime, lors de son témoignage. Toutefois, il estimait que ses tentatives avaient été effectuées dans une dynamique de flirt et de tensions sexuelles entre les deux, le soir des événements reprochés, le 19 août 2021.
«C'étaient des versions contradictoires. Lorsqu'il y a des versions contradictoires, il faut procéder à une analyse et faut commencer par se demander si le témoignage de l'accusé est cru. [...] Dans ce cas-ci, son témoignage n'a pas été cru, n'a pas soulevé de doutes et le témoignage de la victime a été cru hors de tout doute raisonnable», a expliqué Me Roy.
Voyez l'intervention de Mme Laramée dans la vidéo liée à l’article.
Avec des informations de Guillaume Cotnoir-Lacroix, Noovo Info.