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Lors d'une entrevue avec Noovo Info, celui qui a également logé M. Mukendi lors de son arrivée à Québec, se sent démuni face à cette situation. Le père ne sait plus quoi faire pour que justice soit rendue.
«La justice a fait ce qu’elle devait faire», a-t-il dit. «Il faudra désormais le côté gouvernemental pour qu’on puisse l’extrader et qu’il revienne ici. Il ne se cache même pas. Il dit même: "venez me chercher". Qu’on le ramène ici et qu’il fasse ses 10 ans.»
Ce dernier estime que la situation serait peut-être différente si sa fille faisait partie d'une famille connue. «Est-ce que cette situation resterait impunie?», a-t-il demandé.
Le père — sous le couvert de l'anonymat — souhaite que le pasteur revienne au pays pour purger sa sentence. Mais, ce retour forcé serait difficile, voire pratiquement impossible, sans l'existence d'un traité d'extradiction entre les deux pays concernés, a prévenu l'avocat spécialisé en droit de l'immigration, Me Stéphane Handfield.
«Pour pouvoir extrader cet homme et qu’il puisse purger sa peine, il doit y avoir des négocitations avec les autorités de la RDC même sans traité», a expliqué Me Handfield à Noovo Info. «Je doute fort qu’il y ait des négociations dans le but d’extrader Monsieur vers le Canada, c’est pratiquement voué à l’échec.»
Présentement, Paul Mukendi poursuit ces activités et est toujours actif sur les réseaux sociaux. Récemment, il a publié une vidéo sur sa chaîne YouTube.
«Selon le pasteur Mukendi, il est pourchassé et est une victime du Canada», a indiqué le spécialiste en actualité religieuse, Alain Pronkin. «Il va rester là parce qu’il va toujours citer la bible qui dit : "si tu es pourchassé illégalement dans un pays, tu peux aller dans un autre pays."»
La famille de la victime espère que l'arrivée du ministre de la Justice de la RDC, Constant Mutamba, aura des répercussions sur cette affaire. Il a d’ailleurs publié sur X sa volonté de «rectifier» certaines situations nébuleuses dans les églises du pays.
«Le Chef de l'Etat m'a instruit de sortir tous les cadavres des placards. J'exécuterai ses instructions dans un esprit de justice et d'équité, avec fermeté, sans atermoiements et sans désemparer. Seule la justice élève une Nation», a-t-il écrit.
Voyez le reportage de Marc-Antoine Mailloux dans la vidéo.