Comme partout au Canada, plusieurs entreprises estriennes seront directement touchées par les tarifs douaniers américains de 25% qui devraient entrer en vigueur mardi. C’est le cas de l’entreprise Durabac, qui emploie près de 200 personnes dans la région de Granby.
L’impact sera «important», explique le président de l’entreprise, Patrick Laurent Charbonneau.
«On exporte environ 15 à 20% de notre production ici. On a d’autres entreprises ou c’est un peu plus ou un peu moins», ajoute-t-il. L’entreprise se spécialisant en équipement pour l’environnement, comme des camions de collecte, représente un chiffre d’affaires d’environ 50 millions de dollars.
Le parc industriel de Granby compte plusieurs autres entreprises dans le domaine manufacturier qui seront touchées par les tarifs.
«C’est sûr que ce n’est pas une bonne nouvelle pour nos entreprises», lance le directeur général de Granby industriel, Lucas Dufour. Il ajoute toutefois que «nous ne sommes pas en mode panique». Plusieurs rencontres avec les entrepreneurs du parc sont d’ailleurs prévues cette semaine pour répondre aux tarifs.
Boycottage et achat local?
À court terme, un bon nombre d’entreprises manufacturières devront continuer de faire affaire avec des clients et des fournisseurs américains. Cependant, cette guerre économique est une occasion de remettre en question notre chaine d’approvisionnement, soutient M. Charbonneau.
«On a peut-être un avantage à regarder ce qui se fait chez nous et de s’approvisionner chez nous», lance-t-il.
