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Le directeur général de la publication, Luc Desjardins, connait bien les raisons qui acculent L’Itinéraire au pied du mur. «La grande précarité est fort simple : au cours des deux années, c’était la COVID. L’Itinéraire a innové, est resté ouvert, a travaillé très fort pour [se] maintenir. Les donateurs étaient au rendez-vous, mais demain matin, après-demain matin, l’avenir reste incertain.»
Parmi les éléments qui expliquent la santé difficile du magazine se trouvent la crise du papier, la hausse des prix des imprimeurs, la hausse des salaires, la pénurie de main-d’œuvre. De l’avis de Luc Desjardins, il faudra l’appui du gouvernement pour maintenir la publication en vie, a-t-il mentionné en entrevue à Noovo Info.
«Malgré que je suis très d’accord et 100 % derrière toutes les initiatives qui sont venues aider les plus grands médias écrits et en région, malheureusement, on oublie un peu des magazines comme le nôtre.» Un média qui n’a pas d’autre modèle qui se compare au sien, précise le directeur général.
La mission sociale de L’Itinéraire auprès des personnes marginalisées et qui proviennent de l’itinérance donne de l’espoir et augmente l’estime de soi. «Par le biais, oui, d’être camelot, de vendre un magazine de rue, mais c’est plus que ça. C’est aussi de donner la voix aux sans-voix. Il faut comprendre et imaginer que quelqu’un qui ne sait ni lire ni écrire, qui a une cinquantaine d’années, qui peut du jour au lendemain s’exprimer, donner son opinion, [ça change sa vie].»