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Cette arme imprimée en 3D est une forme de révolution pour les criminels, mais représente aussi une menace pour les policiers.
Bien que ce soit une pratique illégale au Canada, on peut retrouver les instructions d'impression et d'assemblage d'une arme imprimée en 3D en polymère facilement sur internet.
On peut retrouver différents types d'armes sur le marché. Selon la spécialiste en balistique judiciaire, Mylène Falardeau, il y a des armes à feu qui sont juste imprimées en 3D et d'autres qui sont hybrides.
«Pour les armes à feu imprimées en 3D, toutes les pièces sont imprimées en 3D, sauf le percuteur qui est une pièce métallique. Pour les armes imprimées en 3D hybrides, certaines pièces seront imprimées en 3D et d’autres pièces métalliques proviennent des vraies pièces d’armes à feu qu’on va agencer ensemble»
Elle explique qu'il est plus facile d'imprimer la carcasse, soit le cadre, que de reproduire entièrement l'arme en 3D.
Mais, utiliser ce type d'arme comporte des risques. Selon elle, «faut quand même avoir des connaissances dans l’assemblage d’une arme à feu».
«Même si on peut trouver sur internet des vidéos de ces armes-là qui fonctionnent et qui supportent la pression, en règle générale, ce sont des armes qui sont susceptibles d’exploser», prévient Mme Falardeau.
L'arme pourrait exploser dans la main du tireur. Ce dernier peut recevoir «des gaz chauds et des fragments de polymère». «C’est dangereux pour le tireur aussi», ajoute-t-elle.
Contrairement aux États-Unis où les statistiques sont préoccupantes, il est impossible d'avoir un portrait exact de la situation dans le pays car la police ne comptabilise pas ces données.
Mais ces armes sont bien présentes et se retrouvent dans les mains des criminels qui les utilisent pour commettre des crimes.
«Les cas qui ont été médiatisés, les saisies, ce sont surtout des carcasses imprimées en 3D et quelques fois des armes complètement imprimées en 3D», a rapporté la spécialiste en balistique judiciaire.
Mais, ces nouvelles armes compliquent le travail des enquêteurs car elle n’ont aucun numéro de série, peuvent être détruites et surtout, ne laissent aucune trace balistique dite conventionnelle.
Voyez le reportage de Marie-Michelle Lauzon dans la vidéo.