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Les spécialistes ne cessent de le répéter : la ventilation est une arme efficace contre la transmission de la COVID-19. Depuis le début de la pandémie, mais de façon plus insistante à compter de 2021, le ministre de l’Éducation, Jean-François Roberge, est pressé de toutes parts de mettre en place un plan clair d’amélioration de la ventilation dans les établissements scolaires partout au Québec.
En avril dernier, le gouvernement Legault avait même dévoilé qu’à peine plus de la moitié des 15 000 classes testées avaient une aération jugée satisfaisante.
À la mi-janvier, on annonçait qu’un peu plus de la moitié des 90 000 détecteurs de dioxyde de carbone (CO2) promis par le ministre Roberge avait été livrée dans les écoles, ce qui devait pourtant être fait en totalité en décembre. L'installation de lecteurs de CO2 implique 3600 bâtiments dans le réseau québécois.
Les autorités ont expliqué que le CO2 est un des indicateurs de la qualité de l'air et que lorsqu'un lecteur affiche une concentration élevée, il est possible que l'air contienne des contaminants nuisibles, comme le coronavirus, si une personne présente dans la pièce est atteinte du virus.
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La Fédération autonome de l’enseignement (FAE), qui regroupe neuf syndicats qui représentent plus de 50 000 enseignants, affirme que depuis le retour en classe, plusieurs enseignants ont fait part de leurs grandes inquiétudes en constatant, au cours de leurs premières journées de classes, des taux de CO2 dépassant les normes établies par le gouvernement. La limite maximale fixée est de 1500 ppm, mais il ne serait pas rare de voir des mesures pouvant aller jusqu’à 1800 ppm.
«Quand j’entends le ministre dire : “Il faut agir avec le gros bon sens”, je lui renvoie en lui disant qu’il n’est pas normal, au Québec, après 2 ans de pandémie, que la question de la ventilation et de l’aération [de nos écoles] ne soient pas réglées», s’insurge le président de la FAQ, Sylvain Malette.
Plus tôt cette semaine, la FAE demandait aussi que soient rendues publiques les lectures des détecteurs de CO2 installés dans les classes. Le syndicat réclamait aussi l’installation d’échangeurs d’air.
L’opposition officielle à Québec abonde dans le même sens. «Là, le feu est pris, le gouvernement devrait prendre ses responsabilités, à l’instar de l’Ontario, acheter des purificateurs d’air à filtres HEPA et, oui, plus tard, lorsque les enfants ne seront pas à l’école, on ouvrira les murs pour acheter des échangeurs d’air pour avoir une solution moyen et long terme», a martelé la porte-parole libérale en matière d’éducation Marwah Rizqy.