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Le boycottage diplomatique signifie qu’aucun représentant du gouvernement ne va se rendre en Chine lors des Jeux. D'ailleurs, Stéphanie Chouinad précise que la décision du Canada, comme celle d’autres pays, ne concerne que le volet diplomatique, ce qui veut dire que les athlètes pourront participer aux Jeux de Pékin 2022.
«On parle d’une action du gouvernement qui n’empêche absolument pas le Comité olympique canadien d’envoyer des athlètes en compétition sous la bannière canadienne à Pékin cet hiver.»
Par ailleurs, selon Stéphanie Chouinard, les athlètes n’ont pas à craindre pour leur sécurité à Pékin.
«On s’imagine mal que Pékin décide d’arrêter des athlètes internationaux venant du Canada ou d’ailleurs, à moins qu’il y ait un cas de faute grave, par exemple; un ou une athlète qui arriverait en sol chinois avec des stupéfiants ou des choses comme ça. Mais sinon, les Jeux olympiques, c’est une façon pour Pékin de montrer patte blanche à l’international. Je ne m’attendrais pas à ce qu’il y ait des arrestations aléatoires de la part de la Chine vis-à-vis des athlètes canadiens.»
Stéphanie Chouinard estime que le Canada aurait dû être plus rapide dans sa prise de décision face aux Jeux de Pékin afin de maintenir son leadership aux yeux du monde.
«C’est certain que ça fait plusieurs semaines que le Canada disait qu’il y avait une décision qui s’en venait. Le Canada aurait paru ayant un peu plus de leadership si cette décision-là avait été rendue avant que ses alliés, au premier titre les États-Unis, rendent leur décision. Le fait que la décision du Canada ait été rendue à ce point-ci, ça fait paraître le Canada comme étant un peu à la remorque des États-Unis, malheureusement.»
Mme Chouinard est d’ailleurs d’avis que l’annonce du boycottage diplomatique des Jeux de Pékin par le Canada aura certains impacts sur les relations Chine-Canada.
«Cela se pourrait qu’il y ait un certain impact économique. Ce serait envisageable qu’il y ait, par exemple, des embargos de placer sur certains produits canadiens. On sait que c’est l’une des façons de la Chine pour démontrer son mécontentement vis-à-vis du Canada, elle l’a d'ailleurs déjà fait par rapport au canola et aux porcs canadiens. Cela se pourrait très certainement qu’il y ait des représailles de type économique qui se fasse sentir de la part de la Chine sur les produits agricoles du Canada. Au-delà de ça, je ne m’attendrais pas outre mesure à ce qu’il y ait de fortes remontrances à ce point.»