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À notre arrivée sur le site, on prend une trentaine de minutes pour discuter avec Jocelyn Gaudreau, qui est copropriétaire de la terre avec sa conjointe Sylvie. De toute évidence, l’argousier prend maintenant une place considérable dans sa vie et M. Gaudreau pourrait en parler des heures.
«Je suis un passionné, lance-t-il d’emblée. D’abord, je trouve ça extrêmement beau, parce qu’au début c’était un peu un champ abandonné. Il n’y avait vraiment pas de valeur», lance-t-il, en regardant son vaste terrain.
Une connaissance lui a vanté les bienfaits de l’argousier et sa décision était prise. Trois ans après avoir planté ses premiers arbustes, ils produisaient leurs premiers fruits, un an plus tôt que prévu. En 2022, Les Argousiers du Lac Brome vendra les baies, congelées ou en auto-cueillette, sous forme de jus, ou encore les feuilles, qui peuvent servir pour faire du thé ayant différentes vertus. M. Gaudreau vante notamment les bienfaits antioxydant du fruit, ainsi que sa grande teneur en vitamine C.
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Quelques visiteurs sont sur place lors de notre visite, pour s’initier à l’auto-cueillette de l’argousier.
«C’est bon! On a commencé par goûter la confiture, après ça on a commencé à en mettre dans notre gruau. Il y a de la bière à l’argousier, le kombucha aussi, donc on s’est dit qu’on allait essayer de commencer à en cueillir», explique une jeune maman rencontrée sur place avec son bébé. Une autre note que l’acidité du fruit force parfois à le mélanger avec de l’eau, pour l’adoucir.
La popularité de ce fruit demeure toutefois à faire au Québec.
«Beaucoup de Québécois ne le connaissent pas du tout. Tu leur dis ''connaissez-vous ça de l’argousier?'' Ils te répondent ''c’est quoi ça?'' Je les invite à venir faire un tour. Il y a beaucoup de gens qui viennent faire un tour dans la plantation, ils sont tellement émerveillés de voir ça, que c’est des futurs clients», ajoute M. Gaudreau.
Quelques années après l’ouverture, il est temps pour les deux propriétaires, Jocelyn et Sylvie, de céder l’entreprise graduellement à leurs 3 filles. Un grand bonheur que d’avoir 3 enfants qui souhaitent poursuivre ce que leurs parents ont entamé. Le père lance cependant un avertissement.
«Pour moi, c’est difficile à rentabiliser, en raison de tous les investissements que l’on fait et puis aussi, le nombre de kilos de fruits qu’on laisse dans le champ, puis que c’est les oiseaux qui en profitent et qui ne paient pas», lance-t-il, sourire en coin.
Un avertissement qui n’effraie pas les trois femmes, qui ont de grandes visées pour commercialiser davantage les produits.
«On sait qu’eux, dans un avenir rapproché, leur objectif (les parents) ce n’est pas de faire du développement, donc ce sera plutôt à nous de le faire», note Lucie Gaudreau, qui explique que le futur dictera si l’entreprise leur permet de vivre de l’argousier.
Voyez le reportage de Guillaume Cotnoir-Lacroix dans la vidéo.