La relève agricole fait face à de nombreux défis, particulièrement en ce qui concerne l’accès à la propriété. De jeunes producteurs dénoncent le manque de soutien et d’actualisation des programmes gouvernementaux.
Dans ce contexte, plusieurs d’entre eux ont accepté de participer à une rencontre avec des élus fédéraux à la ferme Rustik Bison, à Saint-Herménégilde, pour tenter de trouver des pistes de solutions.
La propriétaire de la ferme, Anouk Caron, a démarré sa production il y a près de trois ans. Mais en réalité, c’est un projet qui mijote depuis plus d’une décennie.
«C’est un projet dont j’ai rêvé depuis longtemps parce que je n’étais pas capable de trouver la terre pour m’établir [...] On est parti plus petit et on n’est pas propriétaire. On est locataires», explique Mme Caron.
Étant une production «marginale», il a été difficile d’obtenir l’aide nécessaire pour lancer son entreprise.
Selon la région et le type de production, le coût des terres a augmenté de 30 à 50% depuis seulement quelques années, rapporte le président de la Fédération de la relève agricole du Québec, David Beauvais.
Cette augmentation est également vraie pour le coût des équipements nécessaires à la production.

«Ç’a vraiment explosé et le prix de vente des produits agricoles n’a pas suivi», ajoute M. Beauvais.
Le gouvernement fédéral se félicite d’avoir facilité les échanges intergénérationnels avec l’exonération du gain en capitale lors des successions, mais admet qu'il reste du travail à faire.
«Est-ce qu’il y a de la place pour en faire plus? C’est en effet l’une des demandes qui ont été faites aujourd’hui», note la secrétaire parlementaire du ministre de l’Agriculture et députée de Pontiac, Sophie Chatel.
Cette tournée des élus fédéraux chez plusieurs producteurs du Québec et de l’Ontario se termine cette semaine. Un compte rendu sera fait au ministre de l’Agriculture.
