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Il y a quelques semaines, une partie du bâtiment de production de la fonderie a été la proie des flammes.
«On peut voir ça comme une opportunité de dire “de quelles façons, dans la reconstruction, les préoccupations des citoyens peuvent être adressées”», a avancé la mairesse de Magog, Nathalie Pelletier, au lendemain de la séance du conseil, en entrevue avec Noovo Info.
Manon Tanguay se sent particulièrement touchée par le débat, alors qu’elle est la voisine immédiate de l’usine, tout près de l’endroit où les camions viennent décharger des métaux dans un conteneur.
«Un des directeurs de l’usine […] il m’a verbalement dit que j’étais la plus impactée», soutient Mme Tanguay.
En plus du bruit, de la poussière et des résidus de métaux qu’elle retrouve partout sur ses biens extérieurs, l’usine compte construire un mur antibruit d’une hauteur de 16 pieds, ce qui la priverait du soleil.
«Pourquoi vous ne fabriquez pas un entrepôt pour que l’usine soit isolée? Pourquoi vous m’isolez moi?», questionne-t-elle.
L’entreprise n’a pas répondu à nos demandes d’entrevue, mais devait rencontrer la municipalité ce mercredi.
Depuis 2016, la fonderie a été la source de 15 signalements auprès du ministère de l’Environnement. Ils étaient majoritairement attribuables aux problématiques d’émission de bruit par les activités de chargement de boulets de métal dans les camions situés dans la cour extérieure de l’entreprise.
Des signalements ont également été émis pour des enjeux en lien avec certains équipements électriques, pour des émissions de poussière et d’odeurs.
Au total, l’entreprise a reçu cinq avis de non-conformité, en 2016, 2018, 2021, 2022 et 2024.
Les signalements ont mené à deux sanctions administratives pécuniaires de 10 000 dollars, dont une a été annulée en 2019 par le Tribunal administratif du Québec (TAQ). Cette dernière avait initialement été émise en lien avec les activités de chargement de boulets de métal dans les camions dans la cour extérieure de l’entreprise.
La deuxième sanction, produite en 2023, a été émise pour avoir rejeté ou permis le rejet d’un contaminant dans l’environnement au-delà de la quantité déterminée conformément à la présente loi. Celle-ci fait toutefois l’objet d’une contestation au TAQ.
Les détails dans le reportage d'Alex Sauro.