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La réalité de la crise en Haïti sur le terrain: «les gens ne sortent plus»

Pénurie d’essence, violence perpétrée par des bandes armées, insécurité alimentaire et éclosion de choléra. Le pays est paralysé par la crise.

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La réalité de la crise en Haïti sur le terrain: «les gens ne sortent plus» La réalité de la crise en Haïti sur le terrain: «les gens ne sortent plus»

Le pays est actuellement confronté à des violences perpétrées par des bandes armées, à de l’insécurité alimentaire et à une éclosion de choléra.

Sur le terrain, le pays est littéralement paralysé.

«En ce moment, tout est bloqué encore. Les écoles sont fermées, les bureaux sont fermés. Il n’y a pas beaucoup de gens qui prennent la rue parce qu’on est encore en pénurie d’essence», a rapporté le journaliste indépendant Étienne Côté-Paluck, en entrevue avec l’animateur Meeker Guerrier, au bulletin Noovo Le Fil week-end.

En effet, le pays est frappé par un manque d’essence depuis plus de deux mois, mais qui devrait se terminer dans les prochains jours, selon les dires du gouvernement local.

Conséquemment à tous ces problèmes, les Haïtiens font face à «un certain confinement».

«Les gens ne sortent plus, ils restent dans leur quartier […] On se débrouille avec ce qu’on peut. Tout dépend de l’essence ici […] les génératrices pour les bureaux, les hôpitaux, la distribution d’eau de la ville», a ajouté M. Côté-Paluck.

Contrôle des bandes armées

En plus des difficultés économiques et sanitaires, des bandes armées ont pris le contrôle de plusieurs secteurs du pays. La police tente de répondre à cette violence, mais sans beaucoup de succès, pour l’instant.

Par exemple, quelques semaines seulement après que les États-Unis et le Canada ont envoyé des véhicules blindés en Haïti pour aider aux efforts contre les groupes violents, la police haïtienne a brièvement perdu le contrôle de l’un des véhicules lors d’un incident qui a fait au moins deux morts.

«Jusqu’à présent [la police] n’a jamais été capable de renvoyer les gangs des endroits stratégiques qu’ils contrôlent en ce moment», a expliqué le journaliste indépendant.

Ces bandes contrôlent notamment des zones près du parlement, des palais de justice et du port de Port-au-Prince.

Pendant ce temps, le Canada est à la recherche de la meilleure façon pour venir en aide en Haïti. La ministre des Affaires étrangères, Mélanie Joly, a récemment annoncé des sanctions visant un actuel et un ancien politicien.