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«La fin du mois contre la fin du monde»: la popularité de Shein et Temu inquiète au Québec

«On ne peut pas vendre de la poubelle et des produits nocifs pour la santé et l’environnement», prévient un intervenant.

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«La fin du mois contre la fin du monde»: la popularité de Shein et Temu inquiète au Québec MTLNI-SHEIN ET TEMU 0611

Le nombre de Québécois ayant acheté sur Shein a explosé en 2025.

Pendant ce temps, en France, le gouvernement a opté pour différentes sanctions contre l’entreprise, dont des procédures de suspension. De son côté, le gouvernement canadien se démarque par son mutisme. Que se passe-t-il?

Lors de la période de janvier à octobre 2025, le nombre de ventes sur Shein est passé de 16% à 25% au Québec. On observe la même tendance pour la plateforme Temu.

Ce n’est pas un secret; les prix hautement compétitifs de ces deux géants attirent les consommateurs qui souhaitent économiser quelques sous. Selon la journaliste et chroniqueuse mode Lolitta Dandoy, les clients ne se sentent pas forcément coupables d’acheter seulement une ou deux pièces de vêtement de ces plateformes chinoises.

Shein est d’ailleurs à la conquête du globe. Cet été, elle a ouvert sa boutique éphémère à Montréal. C’est lorsqu’une boutique Shein a vu le jour à Paris que les politiciens ont immédiatement réagi.

Noovo Info (Noovo Info)

Damien Silès, directeur général du Conseil québécois du commerce de détail, explique que la grande majorité des produits de Shein ne respectent pas les labels européens de sécurité.

Or, aucune mention quant aux plateformes Shein et Temu ne se retrouvent dans le récent budget de Mark Carney. Le Conseil québécois du commerce de détails a cru bon d’intervenir.

«Depuis un an, on travaille pour essayer de trouver une façon de légiférer et encadrer les sites comme Temu et Shein. C’est très difficile», a laissé tomber M. Silès.

Aux yeux de ce dernier, l’apparition de la boutique de Shein est très «inquiétante».

«On ne peut pas vendre de la poubelle et des produits nocifs pour la santé et l’environnement et qui détruisent nos commerces.»
- Damien Silès, directeur général du Conseil québécois du commerce de détail

La journaliste Lolitta Dandoy conclut que ce phénomène oppose «la fin du mois contre la fin du monde».

Voyez le reportage de Marika Simard dans la vidéo.