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«On a une tension entre deux besoins fondamentaux. Ça, va falloir qu’on le comprenne et qu’on aille plus loin que juste : “Je veux, moi, ma liberté, et tant pis pour celle des autres“.»
Interrogée par Noovo Info sur la portée du message lancé par les manifestants, Catherine Dorion se dit convaincue qu’il a été relayé, mais elle ajoute un bémol. «Est-ce que c’est vraiment le début de la liberté, la fin des mesures sanitaires? Faut pas oublier qu’en ce moment, il y a des infirmières qui sont en temps supplémentaire obligatoire plusieurs soirs par semaine, plusieurs jours par semaine, parce que les hôpitaux craquent. Qu’il y a des gens qui ne sont pas capables de se faire soigner ou de se faire diagnostiquer des maladies graves parce que les hôpitaux craquent à cause des malades de la COVID. Eux, ils ne sont pas dans un moment de liberté, ils ne vivent pas du tout plus de liberté, ils en vivent de moins en moins à mesure que la crise dure.»
Quand elle compare les événements d’Ottawa et de Québec, elle ne peut faire autrement que de constater une différence notable. Et, en tant que «députée du comté où il y a le plus de manifestations par année au Québec», elle demande aux manifestants, s’ils reviennent comme ils l’ont annoncé dans deux semaines, que l’ambiance demeure la même. Elle s’avoue curieuse de voir la tournure des événements, si suite il y a.
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Elle affirme qu’elle serait volontiers de la partie si le débat social s’élargissait, que les citoyens dénonçaient plutôt le saccage du système de santé des 20 dernières années.
«Qu’on aille dire : ''Ok, là, on comprend qu’on est dans la marde, mais pourquoi? Qu’est-ce qui nous a emmenés là, et il ne faut plus jamais que ça se reproduise.'' Et ça, c’est un avertissement qui faut qui soit fait à nos gouvernements.»