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Pour l’instant, la fessée est toujours tolérée dans une mesure «raisonnable».
Le Bureau de la communauté haïtienne de Montréal (BCHM) mène un programme afin de sensibiliser les parents et les nouveaux arrivants à ne pas recourir aux châtiments corporels contre les enfants.
«C’est de tout simplement regarder ça avec les parents. Souvent, c’est le seul moyen qu’ils connaissent, mais ils ont forcément l’ouverture de faire autrement», a expliqué la gestionnaire du projet Option protection au BCHM, Marie Suzie Casséus.
Toutefois, la fessée est bien ancrée dans certaines communautés. C’est d’ailleurs l’opinion de Maurice, un participant à une activité de groupe près du BCHM. Il argumente que la fessée fait partie de «l’éducation» de l’enfant. Pour Acéphie, une autre participante à l'activité, faire du mal aux enfants n’est tout simplement pas une option.
Actuellement, la balise légale de la fessée se trouve à l’article 43 du Code criminel. Selon la loi, la personne responsable d’un enfant est autorisée à «employer la force pour corriger un élève ou un enfant […] pourvu que la force ne dépasse pas la mesure raisonnable dans les circonstances.»
L’avocate criminaliste à l’aide juridique, Me Elfriede Duclervil, pose alors la question: «en 2024, qu’est-ce que notre société est prête à tolérer?»
Voyez l'épisode de Hors Champ par Hugo Meunier dans la vidéo.