La rentrée scolaire 2025 est à nos portes et malgré une volte-face de Québec en lien avec certains budgets, la grogne n’est pas terminée.
Les centres de services scolaire (CSS) et les Cégeps du Québec travaillent toujours à adapter leur budget aux exigences du gouvernement du Québec.
Mécontente de la façon dont l'éducation est gérée, la CSN réclame la démission du ministre de l’Éducation, Bernard Drainville et de la ministre de l’Enseignement supérieur, Pascale Déry.
«Ça fait un an qu’on est en revendication pour mettre fin aux coupes budgétaires, c’est ça la demande, il n’y a pas d’autres demandes que ça», a expliqué Luc Vandal, président du Syndicat des enseignants du Cégep de Shawinigan.
C'est que si Québec a accordé un réinvestissement de 540M$ aux centres de services scolaire (CSS) pour l’aide aux élèves - après avoir demandé des coupes de 570M$ - il en est autrement pour les cégeps alors que des coupes ont été réclamées, mais qu'aucun réinvestissement n’a été annoncé.
Au Cégep de Shawinigan, le conseil d’administration a dû adopter en juin dernier un budget de fonctionnement déficitaire.
«Un budget déficitaire de 392 000$ pour l’année en cours», a spécifié Jean-François Léveillé, directeur général de l'établissement, en indiquant que le cégep accueillera 12% plus d’étudiants cette année.
«L’important c’était de ne pas couper de postes et de ne pas couper dans les services», a insisté M. Léveillé.
Le président du Conseil central du Cœur du Québec (CSN), Pascal Bastarache, est d’avis que la priorité du gouvernement de la Coalition avenir Québec (CAQ) «n’est pas du tout là où sont les intérêts de la population».
«On fait juste regarder les investissements. Je reviens sur le discours politique où on mentionne qu’on doit regarder la capacité de payer des Québécois et des Québécoises […]. Je vous confirme aujourd’hui que nous avons collectivement la capacité de payer tant en santé qu’en éducation», a-t-il ajouté.
Les syndicats ont d’ailleurs des attentes face au prochain remaniement ministériel du gouvernement Legault.
«Mettre des personnes à la tête du réseau de l’éducation qui ont un bagage, pas seulement des comptables, des personnes qui jouent avec la calculatrice, mais des personnes qui peuvent prendre des décisions humaines et qui proviennent du milieu de l’éducation pour prendre des décisions plus sensées», estime M. Bastarache.
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