Travailler dans le milieu agricole est très exigeant. Pour les agricultrices, qui représentent 27% des propriétaires ou copropriétaires des entreprises agricoles au Québec, la charge mentale est énorme.
Selon un sondage Léger, 90% des femmes interrogées dans le milieu considèrent que leur charge mentale est élevée ou très élevée.
Diane Ouellet, une agricultrice de 35 ans d'expérience, est préoccupée par cette réalité. L’expérience lui a toutefois appris à maintenir un équilibre à travers ses différentes tâches.
«Quand je me suis mariée et que j'ai eu des enfants, tout allait très vite. Je voyais bien que je ne pouvais pas tout faire», a-t-elle expliqué. «J'ai fait des choix.»
«Le travail invisible existait avant et existe encore. On veut essayer d'aplanir ces montagnes-là. Il faut trouver des moyens pour que ces femmes-là contribuent à avancer et que la charge ne soit pas pour elles seules.»
La copropriétaire de la ferme Gilbert et Fils avoue faire un peu de tout dans son quotidien, – «du professionnel à la famille, l'accueil, les visites à la ferme et tous les petits détails qu'on oublie», a-t-elle précisé, en nommant son titre comme «technicienne d'accueil».
Mais, selon elle, il faut partager les tâches dans le couple, que ce soit aux niveaux personnel et professionnel. «Il en manque encore», a déploré Mme Ouellet. «L'important c'est d'avoir un équilibre.»
Voyez le reportage de Johanie Bilodeau dans la vidéo.
