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L’œuf est un bien de consommation grandement consommé par la population canadienne. Toutefois, tout comme plusieurs produits à l’épicerie, le prix a augmenté. En date d’août dernier, le prix d’une douzaine coûtait 4,71$ selon Statistique Canada. Une augmentation de 5 à 6 % est constatée depuis un an, selon Sylvain Charlebois, directeur laboratoire sciences analytiques en agroalimentaire à l’Université Dalhousie.
«Ça s’ajoute à une autre augmentation plus substantielle l’année d’avant de plus de 10 %».
La consommation d’œufs est en hausse malgré l’inflation, indique M. Charlebois. Pour lui, c’est un produit «qui se transporte bien, qui se conserve bien» tout en ajoutant que c’est un produit versatile et qu’on peut faire toute sorte de choses avec celui-ci. Finalement, le professeur a l’impression que la popularité de l’œuf continuera.
Un autre enjeu auquel font face les producteurs avicoles est la gestion de l’offre. Ce système vise à coordonner les besoins d’un certain produit, ici les œufs, à travers le pays. Récemment, le dossier est revenu sur la scène politique fédérale avec le Bloc québécois qui a demandé au gouvernement de Justin Trudeau de protéger ce système lors de négociations commerciales en faisant adopter un de ses projets de lois avant le 29 octobre prochain.
Selon le producteur d’œufs Nicholas Tremblay de l’entreprise «Les poules à Meggy» située à Saguenay, les «grands défis sont de défendre notre système pour s’assurer qu’il va être encore là pour les générations qui s’en viennent».
Généralement, c’est une production qui est relativement stable ». M. Tremblay précise que ces défis touchent tous les entrepreneurs. Il ajoute que la main d’œuvre est également un enjeu à gérer. « On n’est pas capable de faire ça seul évidemment» conclut le Saguenéen.
Du côté des particuliers, de plus en plus de personnes ont des poules chez soi, dans leur cour par souci écologique notamment. « Ça réduit pas mal le compost et les déchets» lance d’emblée Jean-François Cossette, propriétaire d’un poulailler. L’homme précise que le concept écologique de la chose est ce qui l’a incité principalement à tenter l’expérience.
Il ajoute également qu’il y a une meilleure traçabilité du produit : «D’avoir la proximité avec, on peut dire la nature, de savoir d’où notre nourriture vient. Quand même, les poules en élevage, on ne sait pas trop qu’est-ce qu’elles peuvent manger tandis que là, tu as le plein contrôle.».
« Les œufs sont meilleurs !» selon M. Cossette. Du côté de l’entretien, l’homme dit que ce n’est pas tant exigeant d’avoir un poulailler ainsi que des poules chez soi. Selon lui, tant que les poules sont nourries et qu’elles ont un grand terrrain, c’est parfait. Il précise que les tâches d’entretien sont surtout pendant l’hiver puisque les poules restent à l’intérieur la plupart du temps. Un bon nettoyage s’impose alors à l’arrivée du printemps.