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Tous les intervenants rencontrés par Noovo Info demandent une Commission d’enquête sur la violence armée, particulièrement sur le recrutement des jeunes par des groupes criminalisés avant qu’un autre drame comme celui de Mohamed-Yanis Seghouani ne se produise.
Mohamed-Yanis Seghouani a été retrouvé sans vie à Frampton, en Beauce, près du repaire du club-école des Hells Angels.
Victime de la guerre des stupéfiants, il aurait été recruté par un groupe criminalisé de Saint-Léonard pour attaquer le repaire.
Il y a quelques mois, Mehdi Moussaoui, également âgé de 14 ans, est mort tragiquement dans un accident de la route. Il aurait été recruté par le même groupe que Seghouani.
L’avocat bénévole de l’Association de la sépulture musulmane au Québec, Me Nazar Saaty, en a assez et estime que «l’état d’urgence» est à nos portes.
«Nous n'en sommes plus à la sensibilisation. Le gouvernement est en retard sur beaucoup d’affaires. Je ne pense pas qu’on puisse attendre un autre trois ans et que Montréal devienne presque comme Chicago pour que les élus agissent.»
C’est pourquoi il a décidé d’organiser avec d’autres personnes un rassemblement à Saint-Léonard dénommé «Reprenons nos jeunes».
«On reprend nos jeunes des mains du crime organisé. C’est assez», a-t-il lancé.
«C’est avec le cri du cœur des parents qu’on va pouvoir envoyer un message au gouvernement pour faire un changement structurel au niveau du système. Les jeunes, vous valez plus que ça.»
De plus en plus de jeunes se font recruter par les gangs criminalisés. Et cela ne touche pas que la communauté musulmane, mais toute la société québécoise, prévient l’imam Hassan Guillet.
«C’est une bombe à retardement. Il faut que quelque chose soit fait. Il faut que l’État mette son chapeau pour protéger nos jeunes et nos familles du crime organisé.»
L’intervenant Ousmane Ndiaye explique que plusieurs jeunes remplis par le désespoir se laissent courtiser par les gangs de rue. Une situation extrêmement inquiétante à ses yeux.
«Ils ont des difficultés à l’école et ils ne sont pas compris. Ils sont en perte de repère d’identité.»
Il demande aux gouvernements de «chercher à comprendre le problème». «C’est le premier pas vers la solution», a-t-il conclu.
Voyez le reportage de Marie-Michelle Lauzon dans la vidéo.