Édouard L’Allemand est persuadé qu’il pêchait en zone canadienne sur le lac Champlain lorsqu’il aurait été appréhendé par la garde côtière américaine.
C’est vers 17h dimanche soir que l’homme aurait été abordé par des gardes-côtes des États-Unis qui lui disaient qu’il se trouvait en territoire américain. M. L’Allemand, quant à lui, est persuadé qu’il se trouvait au Canada, alors qu’il pêche dans cette zone depuis 40 ans.
Livrant un témoignage poignant à Noovo Info, M. L’Allemand raconte que trois gardes sont devenus agressifs et sont mis à crier.
Quelques instants plus tard, les gardes-côtes l’auraient entouré pour essayer de faire chavirer son bateau. Il s’est alors retrouvé à l’eau.
«Je me suis presque noyé.»
Les autorités américaines indiquent dans une déclaration écrite qu’un tel scénario ne s’est jamais produit. On avance que c’est plutôt le pêcheur qui a foncé dans le navire de surveillance et c’est ce qui l’a fait chavirer. La garde côtière soutient d’ailleurs que le pêcheur était en zone américaine lorsqu’il a été arrêté.
Une déclaration tout simplement fausse, selon M. L’Allemand.
«Je n’en reviens pas. Je n’ai pas les mots», a laissé tomber l’homme, très émotif.
M. L’Allemand ajoute que les gardes tentaient de le pousser vers les États-Unis afin de justifier son arrestation. C’est pourquoi il aurait foncé vers le nord avec sa chaloupe afin d’éviter une telle chose.
C’est par la suite que les agents frontaliers auraient «embarqué» dans son bateau et l’aurait fait chavirer.
On l’a emprisonné et on a pris ses empreintes digitales.
«Je ne savais pas ce qui se passait. Je n’ai pas pu faire d’appel téléphonique. J’ai dû le demander», se souvient le pêcheur. «Quand ils m’ont fait embarquer sur leur bateau, je me suis fait brasser et pas à peu près.»
Les résidents aux abords du lac Champlain interrogés par Noovo Info sont choqués par ce témoignage et affirment que cette situation est exceptionnelle.
«Dans la baie, tu peux traverser rapidement de l’autre côté de la frontière sans le savoir», a affirmé un homme fréquentant le secteur.
Voyez le reportage de Véronique Dubé dans la vidéo.
