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Il s’agit en fait de la Zone Rose, un espace où il est possible d’en apprendre davantage sur toutes sortes de ressources en santé mentale et sur la sexualité de discuter avec des intervenants de l’organisme RÉZO, qui offre des services d’éducation et de prévention du VIH, entre autres. Il est justement possible de s’y faire dépister pour des ITSS et ce, sans carte d’assurance maladie ou rendez-vous.
«On commence avec une intervention et puis après la personne à l'intérieur du conteneur va recevoir un dépistage avec du personnel infirmier en toute confidentialité», explique le directeur général de Rézo, Alexandre Dumont-Blais. Il est possible de se faire dépister pour le VIH, la gonorrhée, la chlamydia et la syphilis.
De l’avis de l’infirmier clinicien de la clinique SIDEP+ Pédro Hubert, il s’agit d’une bonne façon de rejoindre les gens. Les chiffres tendent à lui donner raison, alors que la Zone Rose a déjà battu son record de dépistage de l’été dernier, un accomplissement qui réjouit M. Dumont-Blais.
«On est déjà rendus à plus de 200 [dépistages] en cinq semaines. Donc je ne peux pas mettre de pression sur personne, mais moi, je pense qu'on va atteindre les 500 dépistages à la fin de l'été», lance-t-il à la blague.
Sur un ton plus sérieux, il rappelle que ce chiffre impliquerait que 500 personnes soient au courant de leur statut, ce qui limiterait incidemment les risques de transmission d’ITSS.
Pour l’infectiologue et détentrice de la Chaire Pfizer à l’Université de Montréal en recherche translationnelle sur le VIH Cécile Tremblay, ce genre d'initiative est tout simplement primordial, alors que l’on constate une recrudescence des cas d’infection depuis deux ans.
Elle déplore aussi qu'on ne parle plus assez du VIH à l'école et dans l'espace public. «Il n’y a plus d'intérêt gouvernemental sur la question du VIH. On était tellement absorbé par la COVID que c'est comme si on a voulu tout oublier», déplore-t-elle.
Pour le reportage intégral, voyez la vidéo.