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Des résidents de Saint-Barnabé, en Mauricie, dénoncent l’inaction de la municipalité après l’affaissement d’une route, les isolant complètement du reste de la communauté, et ce, depuis plus de 40 jours.
«On est trois familles. Ça a l’air que ce n’est pas important. Si on était 25 familles, peut-être que ça aurait plus de poids», s’est insurgé Pierre Bournival, un résident impacté.
Depuis qu’une partie de la route du 3e rang s’est affaissée le 9 août dernier après le passage de la tempête Debby, Pierre Bournival déplore que les travaux tardent à être réalisés et que la mairie n’écoute pas leurs demandes.
Les citoyens impatients ont donc décidé de construire un petit passage jeudi matin pour circuler à nouveau et permettre aux services d’urgence de pouvoir rejoindre les habitants isolés.
La Ville a toutefois averti les résidents de cesser les travaux sous menace d’être arrêtés.
Pendant ce temps, des résidents d’un certain âge s’inquiètent pour leur santé.
«Cet hiver, si le tuyau n’est pas enterré, on n’aura pas d’eau», a soutenu M. Bournival.
La municipalité indique qu’il est possible d’emprunter un chemin à travers les champs pour rejoindre la communauté, mais seulement certains véhicules peuvent y passer.
Les résidents répliquent que ce chemin est peu accessible et qu’il y a un enclos avec des vaches.
«Mon voisin ne peut pas aller porter ses récoltes. C'est sa vie là», a ajouté M. Bournival.
Le maire de Saint-Barnabé, Guillaume Laverdière, a refusé notre demande d’entrevue, mais indique par écrit que la municipalité attend la confirmation du ministère de la Sécurité publique pour débloquer 60 000$ pour la construction du chemin de contournement.
De leur côté, les résidents se demandent pourquoi la municipalité ne répare tout simplement pas la route.
«Ils attendent d’avoir de l’argent. Il y a quelque chose qui ne marche pas», a conclu M. Bournival.
Voyez le reportage de Valérie Gendron dans la vidéo.