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Il s’agit d’un cri du cœur pour la jeune femme qui s’est fait interdire de porter un soutien-gorge de sport la fin de semaine dernière, alors qu’elle s’entraînait dans la salle de sport de l’établissement d’enseignement.
Ça fait plus de deux ans et demi que Maëlle Tekfi fréquente la salle de conditionnement physique du Cégep de Jonquière. Elle y fait du cardio et de la musculation avec ses amis, vêtue de ses shorts et de son soutien-gorge de sport.
Son habillement n’avait, jusque-là, jamais posé problème.
«Du jour au lendemain, on m’a indiqué que je n’avais plus le droit de porter mes brassières de sport, parce que ça dérangeait pour le regard des hommes», exprime Maëlle à Noovo Info.
Son amie, Anaïs Zanardi, aussi étudiante du Cégep de Jonquière et qui fréquente sa salle d’entraînement, a été tout aussi surprise le weekend dernier de se faire prier de remettre son t-shirt.
«Généralement, quand j’ai vraiment très chaud et que je fais du cardio, j’enlève mon t-shirt pour être plus à l’aise et je le remets ensuite.»
Moins d’une dizaine de plaintes non formelles sont à l’origine de l’application plus rigoureuse du code vestimentaire dans la salle de conditionnement physique du Cégep de Jonquière.
La coordonnatrice des communications de l’établissement d’enseignement, Sabrina Potvin, soutient que ce code vestimentaire n’a pas changé, mais que les commentaires reçus ont forcé l’administration à resserrer son application.
«On nous a rapporté, par exemple, que des gens pouvaient s’entraîner torse nu ou en sous-vêtements sportifs ou encore ne pas porter de chaussures. C’est des commentaires qu’on n’avait pas nécessairement avant», dit-elle.
Les affiches expliquant le code vestimentaire de la salle d’entraînement ont d’ailleurs été revampées fin janvier et disposées à des endroits plus stratégiques.
Pour Maëlle, ne pas pouvoir porter de soutien-gorge de sport est inacceptable.
«Tant qu’on a des vêtements de sport qui sont adéquats, je ne vois pas trop où est le problème. On nous enlève encore une fois, à nous, les femmes, un droit qu’on avait acquis et je trouve ça dommage de faire un retour en arrière», estime-t-elle.
Sa pétition, lancée lundi matin, compte plus de 185 signatures au moment d’écrire ces lignes. Maëlle aimerait la présenter à la direction du cégep pour discuter d’un assouplissement du code vestimentaire.
L’administration du cégep est quant à elle ouverte à cette rencontre ainsi qu'à une discussion pour concilier les besoins de tous les utilisateurs du gym, soit les étudiants et les enseignants.
Voyez le reportage de Johanie Bilodeau dans la vidéo.