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En entrevue lundi soir au bulletin Noovo Le Fil 22, avec Michel Bherer, Ray Lalonde a affirmé qu'il était nécessaire que les athlètes victimes d'abus — peu importe lesquels — dénoncent la situation.
«Le problème c'est aussi le silence, l'espèce de code secret. Les jeunes ont peur de perdre leur place alors ils ne disent rien. Pendant ce temps-là, l'abus continue. Il faut exploser ces dossiers-là et surtout il faut punir les dirigeants responsables qui étaient derrière la scène pendant que tout ça s'est déroulé», croit-il.
Ray Lalonde rappelle que la culture toxique n'est pas présente seulement dans le hockey, mais dans plusieurs autres sports au Canada.
«Il suffit de penser à Gymnastique Canada ou à Volleyball Canada», dit-il.
Les États-Unis sont aussi confrontés à des histoires d'horreur dans le milieu sportif.
«LeDr Larry Nassar a été condamné à 175 ans de prison pour avoir agressé 300 jeunes filles de l'équipe olympique américaine pendant des décennies», nous rappelle Ray Lalonde.
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M. Lalonde estime qu'il faut mettre un terme au problème d'abus de pouvoir et d'influence dans le sport.
«Lorsque nous avons trop de pouvoir, nous exerçons une énorme pression sur de jeunes athlètes, hommes ou femmes, qui veulent seulement arriver à jouer. Ils ont tellement sacrifié de choses tout au long de leur vie pour jouer, ils/elles sont vulnérables. Ces gens-là abusent de leur pouvoir pour implanter une culture de toxicité», a-t-il affirmé.
D'anciens joueurs de hockey junior affirment avoir vécu des abus, des violences sexuelles et des actes de discrimination lors d'initiation au sein de leur équipe. Les abus auraient été commis par des vétérans, notamment au cours d'activités d'initiation, et se seraient déroulés au su de dirigeants d'équipes.
Les récits des victimes — des joueurs de l'Ontario, de l'Ouest canadien et du Québec — sont décrits dans un récent jugement de la Cour supérieure de l'Ontario.
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«Ces éléments de preuve et les autres que je lis établissent qu'un nombre inconnu de (demandeurs) qui étaient des joueurs de la (Ligue de hockey de l'Ouest), de la (Ligue de hockey de l'Ontario) et de la (Ligue de hockey junior majeur du Québec) ont été torturés, séquestrés de force, rasés, dénudés, drogués, intoxiqués, agressés physiquement et sexuellement, violés (de façon individuelle ou collective), forcés d'agresser physiquement et sexuellement leurs coéquipiers (...), forcés de manger ou boire de l'urine, de la salive, du sperme et des selles», peut-on notamment lire dans le jugement.
En réaction, la ministre fédérale des Sports, Pascale St-Onge, en appelle à la fin des pratiques d'initiation dans tous les sports.
Voyez l'intervention complète de Ray Lalonde au bulletin Noovo Le Fil 22 dans la vidéo ci-contre.