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Le 23 janvier 1997, Pauline Marois, alors ministre de l’Éducation, lance une politique familiale dont la pierre angulaire est la création des Centre de la petite enfance (CPE).
«Il faut rappeler qu’il y avait, à la barre, Lucien Bouchard, et si ça n’avait pas été de la décision qu’il avait prise de soutenir les familles, compte tenu du contexte dans lequel on se trouvait de recherche de l’équilibre budgétaire, ce projet ne serait pas né, il faut être très franc», a précisé l’ex-première ministre Pauline Marois en entrevue au Fil 17 h, sur les ondes de Noovo Info.
La création des CPE, c’est un rêve auquel elle croyait dur comme fer, qu’elle n’hésite pas à qualifier avec le recul, de «véritable révolution» pour les familles du Québec.
«Mais je dois vous dire qu’à ce moment-là, en 1997, […], c’était tellement audacieux que d’imaginer quelque chose comme ça. Je pense que nous-mêmes, on se disait : ''Est-ce qu’on va être capable d’aller au bout de ce projet-là ?''»
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L’actuel ministre de la Famille, Mathieu Lacombe, s’est engagé à créer 37 000 nouvelles places d’ici 2024 pour répondre aux besoins criants. Le groupe Ma place au travail, créé au printemps 2021, regorge d’ailleurs de témoignages de jeunes familles qui cherchent désespérément une place en garderie pour permettre le retour au travail d’un ou des parents.
Un nombre de places à venir que Pauline Marois estime suffisant, mais qu’elle aurait préféré voir entièrement créé dans les CPE et non dans les garderies privées.
«Parce que le fondement même du centre de la petite enfance, c’est que les parents sont les premiers responsables. Ce sont les parents qui forment les conseils d’administration, qui embauchent le personnel, les directeurs, les directrices de ces services de garde, qui établissent les grandes politiques d’éducation des enfants, les horaires et tout ce qu’on peut s’imaginer qui se passe dans un CPE.»
Néanmoins, elle ne manque pas de rappeler que la création des CPE a permis d’atteindre deux objectifs principaux : offrir des services éducatifs aux enfants, mais aussi de concilier la vie famille-travail, objectif dans lequel «les femmes ont été les premières gagnantes».