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Étienne Fortin-Gauthier a rencontré Brunilda Reyes, la directrice de l'organisme Fourchettes de l'espoir, qui a vu le quartier se transformer depuis le drame.
Voyez son reportage dans la vidéo liée à l’article.
«C’est un moment très difficile qu’a vécu la communauté. Il y avait une famille en deuil. C’est un événement qui a démontré que le quartier en avait ras-le-bol», se rappelle Mme Reyes.
Selon elle, la mort de Fredy Villanueva a mis en lumière le fait que le quartier se sentait isolé, abandonné par les autorités et «[considéré] comme une place inférieure».
Les émeutes qui en ont découlé ont marqué l’imaginaire. «C’était une colère mal dirigée peut-être pour certains citoyens. Mais à ce moment, c’était le seul moyen qu’avait trouvé la population pour agir», estime Mme Reyes.
L’événement a également démontré que le quartier entretenait une relation problématique avec la police, d’après Brunilda Reyes. Selon elle, cette dernière était très répressive et n’avait aucun plan d’action pour faire de l’intervention.
La directrice de l’organisme de Montréal-Nord soutient qu’il ne faut pas oublier la mort de Fredy Villanueva.
Selon Mme Reyes, Montréal-Nord s’est bien transformé en 15 ans. «Toutes les choses qui devaient être corrigées, je pense qu’elles ont été corrigées. On est un arrondissement où il est bon de vivre, malgré toutes ses difficultés. Je n’ai pas de lunettes roses», avance-t-elle.
La pauvreté demeure par exemple un enjeu dans le quartier. Mais avec son organisme, Brunilda Reyes tente de venir en aide à ses concitoyens, par exemple en favorisant leur intégration au marché du travail et à une alimentation variée et de qualité.
«Je veux que Montréal-Nord devienne un arrondissement où on veut vivre. On a eu des pertes, des prix à payer, mais ça n’a pas servi à rien», conclut-elle.
Pour le reportage intégral, visionnez la vidéo.