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Alors que le ministre de la Santé et des Services sociaux, Christian Dubé, et le directeur de santé publique, Luc Boileau, ont affirmé que la situation s’est améliorée dans les hôpitaux de la province, est-ce vraiment le cas?
«C’est vrai que c’est moins pire qu’il y a un mois, mais il y a encore beaucoup de pression dans les hôpitaux. Il n’y a pas tant de marge de manœuvre que ça dans les lits.»
Selon le directeur médical du CISSS Laval, Joseph Dahine, il est vrai que ça va mieux, mais cela ne va pas dire que la situation n’est toujours pas inquiétante.
«C’est sûr que, lorsqu’on compare une situation cauchemardesque comme on vivait il y a un mois, n’importe quelle situation peut être vendue comme de la marge de manœuvre», a-t-il expliqué, mercredi, sur les ondes de Noovo Info.
«Mais la réalité c’est que, depuis deux ans, entre les vagues de COVID, la pression dans les hôpitaux n’est jamais relâchée, parce qu’on est toujours en train de rattraper le retard qu’il y a eu pour toutes les conditions qui ne sont pas reliées à la COVID.»
Le directeur médical a avancé que le centre de santé «tout de même de retour à 100%».
«Mais 100% ce n’est pas 150%, donc on n’est pas encore en train de rattraper le retard», a-t-il admis.
Avec les rassemblements permis à compter du 12 février, M. Dahine a expliqué que les hospitalisations pourraient grimper en flèche dans la province. Le directeur médical estime qu’il faut préparer la population à l’éventualité que les dates de déconfinement soient repoussées.
«Peut-être il va falloir changer un peu le plan de déconfinement et que ça ne soit pas une grosse déception pour tout le monde. Il faut quand même préparer les gens, sans être pessimiste, sans être rabat-joie…»
«C’est sûr que ce sont de bonnes nouvelles, ça fait du bien au moral, mais ce n’est pas coulé dans le béton, a-t-il ajouté. Il faut juste être prêt à ce que la situation épidémiologique change, qu’il y ait beaucoup de transmission, d’hospitalisations.»
Mercredi, le Dr Luc Boileau a lancé que près de la moitié des Québécois auraient été infectés par la COVID-19 depuis le début de la pandémie.