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Noovo Info a rencontré M. Boisvenu pour obtenir ses impressions sur ce moment qui s’annonce déchirant.
L’ancien sénateur ne se défilera pas lorsqu’il sera à nouveau placé devant l’assassin de sa fille. Il entend même scruter ses réactions lorsqu’il le confrontera.
«Tout ce que j’espère, c’est qu’il n’ait pas appris un texte sur l’automatisme, pour plaire au commissaire. J’en ai trop vu dans les commissions, où on a préparé l’individu à dire les bons mots, les bonnes phrases», confie M. Boisvenu.
Pour le père de Julie, le «bulletin» de celui qu’il se résout aujourd’hui à appeler «le détenu» est très «inquiétant». «Quand on regarde le niveau de risque de récidive, le niveau de comportement sur le plan du contrôle de sa déviance sexuelle est indiqué très, très faible. Je pense qu’il va faire une autre Julie Boisvenu et ma mission, c’est de m’assurer qu’il n’y en ait pas [d’autres]»¸ avoue M. Boisvenu.
Questionné à savoir s’il croit donc Hugo Bernier irrécupérable, M. Boisvenu répond plutôt qu’il ne croit pas qu’il est «récupéré». «Est-ce qu’il est récupérable? C’est à la Commission de libération et au Service correctionnel de nous en faire la preuve.»
M. Boisvenu martèle d’ailleurs qu’il ne se contentera pas d’un risque de libération «acceptable». Ce qu’il réclame est plutôt un risque zéro.
Julie Boisvenu a été assassinée en juin 2002. La jeune femme de 27 ans avait été portée disparue, après avoir été enlevée à la sortie des bars, au centre-ville de Sherbrooke. Elle a été séquestrée, violée, et son corps a été abandonné dans un fossé. Son meurtrier, Hugo Bernier, est derrière les barreaux depuis 22 ans.
Pour le témoignage intégral, voyez la vidéo.