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«Quelqu’un qui a acheté un triplex d’un million de dollars d’hypothèque, il a une mensualité qui va passer de 4000 $ à 6000 $ par mois. On parle de 50% de hausse au niveau du paiement hypothécaire», relève Louis Boucher, entrepreneur général et propriétaire immobilier.
Voyez le reportage de Véronique Dubé dans la vidéo liée à l'article.
La hausse des taux d’intérêt pousse même certains propriétaires à se départir de leurs propriétés.
«En ce moment, il ne reste rien dans les poches d’aucun propriétaire. Tous les propriétaires qui ont acheté il y a trois, quatre, cinq ans, à des taux de 2%, ils se retrouvent dans des situations périlleuses», déplore à ce sujet M. Boucher.
De son côté, le courtier immobilier Miguel Diaz croit qu’en dépit des hausses des taux d’intérêt, il faudrait tout de même forcer les propriétaires à respecter le calcul proposé par le TAL.
«Il y en a qui vont voir ça comme une opportunité en fait de chercher du revenu supplémentaire, qui vont profiter de la situation. C’est tentant de faire des modifications ou de proposer à un locataire de le payer pour qu’il quitte afin de louer au prix du marché», estime M. Diaz.
Selon le courtier, la bulle immobilière actuelle «favorise la spéculation» et pourrait être tentante pour des propriétaires voulant augmenter leurs revenus.
D’après la Corporation des propriétaires immobiliers du Québec (CORPIQ), il ne serait pas étonnant que cette année, les propriétaires essaient plus que jamais de négocier des augmentations de loyer supérieures aux recommandations du TAL.
Les comités de logement rappellent que ce genre d’entente n’est pas illégale, mais que ce genre de procédé risque de faire augmenter d’autant plus les prix des loyers.
Le secteur de la construction n’est pas épargné par la crise actuelle. Le nombre de permis de construction émis à Montréal a ainsi baissé drastiquement au fil des ans, passant de 1681 en 2021 à 1211 en 2023.
«On est crise de logement historique et personne ne veut construire. Ça démontre qu’il y a un problème important», souligne Louis Boucher, qui estime qu’il faudrait tenter de «redonner de la rentabilité aux entrepreneurs».
Pour le reportage intégral, voyez la vidéo.