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«Je ne vous cacherais pas que je suis très heureuse de l’ouverture du gouvernement en fonction au niveau du financement, mais il y a encore pas mal de fils à attacher pour garantir le meilleur projet possible», a-t-elle expliqué, mercredi.
En entrevue sur les ondes de Noovo Info, Mme Plante s’est également prononcée sur le rapport de l’Autorité régionale de transport métropolitain (ARTM), qui a remis en cause la pertinence du projet.
«Il faut que le gouvernement du Québec et la CDPQ Infra prennent en considération certains éléments du rapport de l’ARTM. Il faut écouter les drapeaux qui sont soulevés», a-t-elle répondu à l’animateur Michel Bherer.
L’agence gouvernementale estime d’ailleurs que ce projet de train de 10 milliards de dollars dédouble des services de transport en commun déjà offerts et que le tout n’apportera pas beaucoup de nouveaux utilisateurs de transports en commun.
Alors que le projet de train controversé a suscité plusieurs réactions, le premier ministre du Québec, François Legault, a d’ailleurs lancé que la mairesse de Montréal avait le droit de vie ou de mort sur ce projet, chose qui aurait fait sursauter Valérie Plante.
«Je dois bien sûr dire que ce n’est pas exact, alors que les personnes qui ont le droit de vie ou de mort sur ce projet-là, c’est la CDPQ Infra, parce que ce sont eux qui construisent le train, toute l’infrastructure et bien sûr le gouvernement du Québec, parce que ce sont eux qui le financent», a-t-elle répliqué.
«Ça m’a choqué, parce que justement j’ai l’impression que, depuis une année, on a énormément fait de plaidoyers pour que la CDPQ nous inclue dans le processus décisionnel et ça n’a pas eu lieu, ajoute-t-elle. J’espère que ça va porter fruit, parce qu’au final, on a tous le même objectif, c’est d’avoir le meilleur projet possible.»
Mme Plante a soutenu que la Ville de Montréal doit toutefois être davantage impliquée dans la réalisation du projet, alors que certaines installations inquiètent des citoyens.
«C’est un projet incroyable, énorme, qui a énormément de potentiel, mais qui va venir s’installer dans nos rues, dans nos quartiers, a expliqué la mairesse. Je pense entre autres dans Mercier-Hochelaga-Maisonneuve, où il y a plein de familles. Alors, il faut s’assurer que l’intégration urbaine soit excellente et c’est ça l’expertise de la ville.»
Sur les plans actuels, Mme Plante raconte que le train passerait «à côté des fenêtres des gens».
«Alors, il faut qu’on y pense à ça.»
Pour le moment, la Ville de Montréal attend des nouvelles de la filiale responsable de projets d’infrastructure.
«L’expertise de la CDPQ, ce sont les trains. La Ville de Montréal, c’est l’intégration urbaine. Il faut qu’on soit autour de la table et qu’on prenne des décisions ensemble», avance Valérie Plante.
«On doit mettre ensemble toutes les conditions pour avoir le meilleur projet possible pour l’est de Montréal, mais aussi pour toute la population montréalaise.»