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Vivant dans son véhicule depuis des mois, Charles (nom fictif) dit ne pas trouver de logement salubre après avoir remarqué de nombreuses piqures de punaises sur l’étendue de son corps.
Le Joliettain affirme avoir fait part de la situation à son propriétaire, qui a fait venir un exterminateur. Il a même consulté un médecin pour obtenir des preuves.
Après inspection, ce dernier conclut qu’il n’y a pas de punaises de lit. Le propriétaire demande donc à Charles de payer les frais d’inspection, soit environ 172 $.
«Personne ne me prenait au sérieux. Ils disaient que c’était dans ma tête, que les bébittes étaient dans ma tête, a déploré l’ex-locataire. Ça faisait des mois que je dormais dans mon bain.»
Charles réplique que l’exterminateur qui s’est déplacé chez lui a «simplement visualisé son matelas pendant cinq minutes».
Selon Sean Jourdain, propriétaire de Royale Extermination, une inspection visuelle n’est précise qu’à environ 65 % pour détecter des punaises de lit.
«Si on ne voit rien, on fait quand même un traitement préventif», a-t-il expliqué.
Le locataire souhaitait effectuer une contre-expertise, mais il n’en avait pas les moyens.
La coordonnatrice d’Action-Logement Lanaudière, Amélie Pelland, indique que «le fardeau de la preuve repose sur les épaules du locataire».
«Mais certains n’ont pas les moyens de payer un exterminateur. Ils ne vont rien faire ou déménager», a-t-elle ajouté.
Pendant ce temps, Charles dit souffrir d’anxiété et faisait de nombreuses crises de panique.
Pour préserver sa santé, il est parvenu à faire résilier son bail. Il demeure convaincu qu’il y avait des punaises à l’intérieur de son logement. Il a jeté son matelas sur le bord de la rue le soir de son départ. Des gens sont venus le récupérer et l’ont installé dans un autre appartement.
De son côté, le propriétaire a refusé la demande d’entrevue de Noovo Info.
Ce dernier possède plus de 300 immeubles dans la région et affirme respecter tous les règlements à la lettre.