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Peter Harrisson dormait dans le parc Hutchinson-Avenue-des-Pins depuis deux mois. Il avait créé des liens de confiance avec les résidents du Plateau Mont-Royal, qui ont appris qu’il était aux prises avec des problèmes d’asthme.
En pleine canicule, M. Harrison a commencé à avoir de la difficulté à respirer. Il a commencé à haleter très fort. Mais personne n’est intervenu pour lui venir en aide.
Frédérique Royer a fait la macabre découverte. La mère de quatre enfants a aperçu le corps de l’homme de sa fenêtre.
«J’ai vu que son visage était mauve. Et de haut, j’ai vu qu’il y avait des mouches. Je suis partie à la course pour le voir. Quand je suis arrivée, j’ai vu qu’il ne respirait pas, donc j’ai appelé les secours», a confié la résidente à Noovo Info, mardi.
Il a ensuite fallu quatre heures avant que la morgue ne vienne chercher le corps gisant sur le sol à plus de trente degrés Celsius.
«Ils ont dû le laisser là longtemps dans le parc. Ça m’a troublé», a ajouté Mme Royer.
Chef de service chez Urgences-santé, Jean-Pierre Rouleau a expliqué que les paramédicaux ont entrepris rapidement des manœuvres de réanimation à l’endroit de l’homme de 61 ans, mais son décès a été constaté sur place.
«Il arrive que le décès d’une personne arrive dans des conditions nébuleuses nécessitant une certaine enquête. Une fois que les paramédicaux ont réalisé leur intervention, le service de police prend charge. Il y a un appel au niveau du coroner qui est fait. La morgue est ensuite interpelée pour récupérer le corps», a-t-il expliqué.
Le Bureau du coroner enquête présentement sur cette affaire, a appris Noovo Info.
De son côté, Mme Royer déplore qu’on voie de plus en plus de personnes en situation d’itinérance souffrir en raison de la chaleur dans la métropole.
«Des fois je leur achète des bouteilles d’eau, mais on ne sait plus quoi faire», lance-t-elle.
«On se demande combien de personnes doivent mourir comme ça avant qu’on fasse vraiment quelque chose», a conclu Danielle Rousseau, une autre résidente du voisinage.
Voyez le reportage de Véronique Dubé dans la vidéo.