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Le Regroupement des comités logements et associations de locataires du Québec (RCLALQ), qui demande un gel des loyers en 2025, craint que l’on n’atteigne éventuellement un point de rupture chez les locataires québécois.
À Trois-Rivières, par exemple, une hausse moyenne de 14% a été enregistrée pour les logements avec deux chambres.
«À un moment donné, tirer l’élastique année après année, l’élastique finit par péter. Les gens ne peuvent plus couper ailleurs, c’est une dépense qui est non compressible. Ton loyer, il faut que tu le payes, sinon tu vas être à la rue éventuellement», illustre l’intervenant au Bureau d’animation et information logement du Québec métropolitain Jonathan Carmicheal.
Il demande donc une intervention du gouvernement pour mieux contrôler le prix des loyers. «En attendant, on réclame un gel», résume-t-il.
En décembre dernier, on apprenait dans le Rapport sur le marché locatif de 2024 que les résidents de Saguenay payaient en moyenne 100 $ de plus par mois pour leur loyer par rapport à l'année 2023.
Devant cette hausse conséquente, la coordonnatrice de Loge M’entraide, Sonia Côté, demande la création de logements sociaux accessibles financièrement, en plus d’un mécanisme de contrôle des loyers.
«Les logements deviennent de plus en plus inaccessibles. Pour éviter des hausses abusives, il faut la contrer immédiatement et c'est pour ça qu'on informe les locataires qu'ils sont en droit de refuser une hausse tout en renouvelant leur bail», mentionne-t-elle.
L’indice d'augmentation des loyers présenté mardi fait partie des plus importantes hausses au Québec depuis 30 ans. Ce calcul ne reflète cependant pas la réalité d’aujourd’hui, selon l'Association des propriétaires du Québec. Celle-ci évoque les hausses des taux d'intérêt et des taxes.
«Ça peut sembler beaucoup, mais il y a des données à prendre en considération. D'une part, c'est que le propriétaire, lui, a des augmentations importantes de son côté, qu'on oublie trop souvent», déplore Annie Lapointe, de l’association.
Mme Lapointe mentionne par exemple que les augmentations des assurances pour les propriétaires ne sont pas prises en compte dans le calcul du TAL.
«On recommande aux propriétaires de faire le calcul parce que le calcul est régi par un règlement sur les critères de fixation de loyers», conseille-t-elle toutefois.
Pour le reportage intégral, voyez la vidéo.